Ballerina
Cast: Elle Fanning, Maddie Ziegler, Dane DeHaan, Carly Rae Jepsen
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Leap!
Cast: Elle Fanning, Dane DeHaan, Maddie Ziegler, Carly Rae Jepsen, Elana Dunkelman, Kaycie Chase, Shoshana Sperling
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Leap! [trailer 2]
Cast: Elle Fanning, Dane DeHaan, Maddie Ziegler, Carly Rae Jepsen, Elana Dunkelman, Kaycie Chase, Shoshana Sperling
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Francine a si bonne grace
Francine a si bonne grace,
Elle a si belle la face,
Elle a les sourcis tant beaux,
Et dessous, deux beaux flambeaux,
De qui la clarté seréne
Tout heur ou m'oste ou m'améne.
La belle n'a rien de fiel,
Elle est tout sucre et tout miel,
Et l'aleine qu'elle tire
Rien que parfuns ne respire.
Son baiser delicieux
C'est un vray nectar des dieux :
Elle est tant propre et tant nette,
Elle est en tout si parfette,
Elle devise tant bien,
Elle ne se coupe en rien.
Ce n'est qu'amours et blandices,
Mignardises et delices :
Elle sçait pour m'enchanter
Si doucettement chanter,
Atrempant sa voix divine,
Les baisers de ma Meline
Et tout cela que Ronsard
A chanté de plus mignard.
Elle sçait les mignardises
Qu'elle a de nouvel aprises
De Tahureau tendrelét
Plus que vous mignardelét.
Elle sçait ces mignardises,
El'les a par coeur aprises,
Du chant en ravist les cieux,
Et, je croy, les feroit mieux.
Il n'est histoire ancienne
Dont elle ne se souvienne :
En amours il n'y a rien
Qu'elle ne sçache fort bien.
Nul ne fait plus d'estime
De quelque excellante rime,
Nulle ne voit mieux un vers
Quand il cloche de travers.
Qui choisiroit une amie
De graces mieux acomplie,
Quand si heureux il seroit
Qu'elle le contraimeroit ?
Toutefois tousjours Peruse
Envers moy tousjours l'acuse,
Et m'engarder il voudroit
D'aimer en si bon endroit.
Quoy ? S'il me vouloit reprendre,
Quoy ? S'il me vouloit deffendre,
[...] Read more
poem by Jean Antoine de Baif
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Au Chevalier De Pange
Quand la feuille en festons a couronné les bois,
L'amoureux rossignol n'étouffe point sa voix.
Il serait criminel aux yeux de la nature
Si, de ses dons heureux négligeant la culture,
Sur son triste rameau, muet dans ses amours,
Il laissait sans chanter expirer les beaux jours.
Et toi, rebelle aux dons d'une si tendre mère,
Dégoûté de poursuivre une muse étrangère
Dont tu choisis la cour trop bruyante pour toi,
Tu t'es fait du silence une coupable loi!
Tu naquis rossignol. Pourquoi, loin du bocage
Où des jeunes rosiers le balsamique ombrage
Eût redit tes doux sons sans murmure écoutés,
T'en allais-tu chercher la muse des cités,
Cette muse, d'éclat, de pourpre environnée,
Qui, le glaive à la main, du diadème ornée,
Vient au peuple assemblé, d'une dolente voix,
Pleurer les grands malheurs, les empires, les rois?
Que n'étais-tu fidèle à ces muses tranquilles
Qui cherchent la fraîcheur des rustiques asiles,
Le front ceint de lilas et de jasmins nouveaux,
Et vont sur leurs attraits consulter les ruisseaux?
Viens dire à leurs concerts la beauté qui te brûle.
Amoureux, avec l'âme et la voix de Tibulle
Fuirais-tu les hameaux, ce séjour enchanté
Qui rend plus séduisant l'éclat de la beauté?
L'amour aime les champs, et les champs l'ont vu naître.
La fille d'un pasteur, une vierge champêtre,
Dans le fond d'une rose, un matin du printemps,
Le trouva nouveau-né....
Le sommeil entr'ouvrait ses lèvres colorées.
Elle saisit le bout de ses ailes dorées,
L'ôta de son berceau d'une timide main,
Tout trempé de rosée, et le mit dans son sein.
Tout, mais surtout les champs sont restés son empire.
Là tout aime, tout plaît, tout jouit, tout soupire;
Là de plus beaux soleils dorent l'azur des cieux;
Là les prés, les gazons, les bois harmonieux,
De mobiles ruisseaux la colline animée,
L'âme de mille fleurs dans les zéphyrs semée;
Là parmi les oiseaux l'amour vient se poser;
Là sous les antres frais habite le baiser.
Les muses et l'amour ont les mêmes retraites.
L'astre qui fait aimer est l'astre des poètes.
Bois, écho, frais zéphyrs, dieux champêtres et doux,
Le génie et les vers se plaisent parmi vous.
J'ai choisi parmi vous ma muse jeune et chère;
Et, bien qu'entre ses soeurs elle soit la dernière,
Elle plaît. Mes amis, vos yeux en sont témoins.
[...] Read more
poem by Andre Marie de Chenier
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L’Invention
O fils du Mincius, je te salue, ô toi
Par qui le dieu des arts fut roi du peuple-roi!
Et vous, à qui jadis, pour créer l'harmonie,
L'Attique et l'onde Égée, et la belle Ionie,
Donnèrent un ciel pur, les plaisirs, la beauté,
Des moeurs simples, des lois, la paix, la liberté,
Un langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines!
Nul âge ne verra pâlir vos saints lauriers,
Car vos pas inventeurs ouvrirent les sentiers;
Et du temple des arts que la gloire environne
Vos mains ont élevé la première colonne.
A nous tous aujourd'hui, vos faibles nourrissons,
Votre exemple a dicté d'importantes leçons.
Il nous dit que nos mains, pour vous être fidèles,
Y doivent élever des colonnes nouvelles.
L'esclave imitateur naît et s'évanouit;
La nuit vient, le corps reste, et son ombre s'enfuit.
Ce n'est qu'aux inventeurs que la vie est promise.
Nous voyons les enfants de la fière Tamise,
De toute servitude ennemis indomptés;
Mieux qu'eux, par votre exemple, à vous vaincre excités,
Osons; de votre gloire éclatante et durable
Essayons d'épuiser la source inépuisable.
Mais inventer n'est pas, en un brusque abandon,
Blesser la vérité, le bon sens, la raison;
Ce n'est pas entasser, sans dessein et sans forme,
Des membres ennemis en un colosse énorme;
Ce n'est pas, élevant des poissons dans les airs,
A l'aile des vautours ouvrir le sein des mers;
Ce n'est pas sur le front d'une nymphe brillante
Hérisser d'un lion la crinière sanglante:
Délires insensés! fantômes monstrueux!
Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux!
Ces transports déréglés, vagabonde manie,
Sont l'accès de la fièvre et non pas du génie;
D'Ormus et d'Ariman ce sont les noirs combats,
Où, partout confondus, la vie et le trépas,
Les ténèbres, le jour, la forme et la matière,
Luttent sans être unis; mais l'esprit de lumière
Fait naître en ce chaos la concorde et le jour:
D'éléments divisés il reconnaît l'amour,
Les rappelle; et partout, en d'heureux intervalles,
Sépare et met en paix les semences rivales.
Ainsi donc, dans les arts, l'inventeur est celui
Qui peint ce que chacun put sentir comme lui;
Qui, fouillant des objets les plus sombres retraites,
Étale et fait briller leurs richesses secrètes;
Qui, par des noeuds certains, imprévus et nouveaux,
[...] Read more
poem by Andre Marie de Chenier
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Rosta Man
(vanilla ice, w. stallings, craig pride)
Strictly from the islands, vanilla ice
The man jam down reggae music
Mash it up ice, mash it
I got the rhyme to keep the body pumpin
Turn the party out while the people are jumpin
Reggae style at the top of my list
Is hitting real hard like mike tysons fist
It is so good that the girlies goin crazy
Vanillas on the mic and you know Im not lazy
Im pumpin up the lyrics in a smooth way
I drop em like a bum rush much as what we say
The other mcs try to duplicate
But with the rosta man they just mediate
Rosta man you be jammin so smooth
You rockin on the mic and you can only improve
Rosta man you know you sound so sweet
I like the way you put the lyrics to the funky beat
Ah rae rue, re rae rah
Reggae rock has the style to chase the blues away
Ah rae rue, re rae rah
Reggae rock has the style to chase the blues away
Me and i, myself and you
The rosta man, deshay and the rest of my crew
Reggae musics been around for a while
Vanilla ice is doin it the hip hop style
Because this is the one that we call the rae rue
Everybody out there you know just what to do
Just clap your hands and stomp your feet
Move around to the sound of the reggae beat
No push, no fall, no shove, no trip
The rosta man wants you get with it
(repeat chorus)
Well the people out there let me hear you scream
If you want to get down and you want to be seen
Then jump up my man, do the rosta man
Move your head up and down to the reggae jam
Just shake your arms and move your hips
All you females out there let me shake your
And just get down like youre makin love
All you people who believe in God above
(repeat chorus)
From the ah rae rue, the re rae rah
The jack tar village in jamaica
Ocho rios or the way to kingston
If we go back to the homeland again
Back on tour from city to city
Rollin with the girls with the big, big ahhh...
Pity the fool who step it to me
I drop em like a fly, I better get the flea
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song performed by Vanilla Ice
Added by Lucian Velea
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The Eve of Crecy
Gold on her head, and gold on her feet,
And gold where the hems of her kirtle meet,
And a golden girdle round my sweet;
Ah! qu'elle est belle La Marguerite.
Margaret's maids are fair to see,
Freshly dress'd and pleasantly;
Margaret's hair falls down to her knee;
Ah! qu'elle est belle La Marguerite.
If I were rich I would kiss her feet;
I would kiss the place where the gold hems meet,
And the golden kirtle round my sweet:
Ah! qu'elle est belle La Marguerite.
Ah me! I have never touch'd her hand;
When the arrière-ban goes through the land,
Six basnets under my pennon stand;
Ah! qu'elle est belle La Marguerite.
And many an one grins under his hood:
Sir Lambert du Bois, with all his men good,
Has neither food nor firewood;
Ah! qu'elle est belle la Marguerite.
If I were rich I would kiss her feet,
And the golden girdle of my sweet,
And thereabouts where the gold hems meet;
Ah! qu'elle est belle La Marguerite.
Yet even now it is good to think,
While my few poor varlets grumble and drink
In my desolate hall, where the fires sink,--
Ah! qu'elle est belle La Marguerite,--
Of Margaret sitting glorious there,
In glory of gold and glory of hair,
And glory of glorious face most fair;
Ah! qu'elle est belle La Marguerite.
Likewise to-night I make good cheer,
Because this battle draweth near:
For what have I to lose or fear?
Ah! qu'elle est belle La Marguerite.
For, look you, my horse is good to prance
A right fair measure in this war-dance,
Before the eyes of Philip of France;
Ah! qu'elle est belle La Marguerite.
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poem by William Morris
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Les idées
Sur la Ville, dont les désirs flamboient,
Règnent, sans qu'on les voie,
Mais évidentes, les idées.
On les rêve parmi les brumes, accoudées
En des lointains, là-haut, près des soleils.
Aubes rouges, midis fumeux, couchants vermeils,
Dans le tumulte violent des heures,
Elles demeurent.
Et la première et la plus vaste, c'est la force
Multipliée en bras et déployée en torses
Aux jours de violence et de férocité ;
Mais d'autres fois, ferme et sereine,
Quand une âme lucide et patiente entraîne
Les foules souveraines
Sous le joug d'or où les ploiera sa volonté.
Depuis que se mangent ou se fécondent,
A chaque instant qui naît, qui meurt, les mondes,
La force est dans l'atome et l'atome vibre d'elle ;
Elle est l'ardeur de la conquête universelle ;
Indifférente au bien, au mal, mais haletante
Dans chaque assaut, dans chaque élan, dans chaque attente,
Elle dresse la gloire et ses palmes, dans l'air ;
Elle est volante et dirige l'éclair
Vers la mêlée inextricable où le sort bouge
Et la victoire est suspendue à son poing rouge.
Et voici la justice et la pitié, jumelles ;
Mères au double coeur dont les claires mamelles
Versent le jour clément et se penchent vers tous.
Ceux d'aujourd'hui les déclarent deux ennemies
Luttant avec des cris et des antinomies,
Au nom de Christ, le maître abominable ou doux,
Selon celui qui interprète ses paroles.
La loi qui est déesse, on la proclame idole ;
Et les codes sont des meutes qu'on dresse à mordre
Et la peur règne - mais l'ordre,
Qui doit s'ouvrir comme une grande fleur
Libre et sûre, malgré ses milliers de pétales,
Puisera sa vertu et son ardeur
Immensément, dans l'équité totale.
Oh ! l'avenir montré tel qu'un pays de flamme,
Comme il est beau devant les âmes
Qui, malgré l'heure, ont confiance en leur vouloir.
Tant de siècles ne détiennent l'espoir,
Depuis mille et mille ans, indestructible,
Sans que tous les désirs ligués, frappant la cible,
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poem by Emile Verhaeren
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She Loved Me; I Loved Her Not
She was not the prettiest flower in the bouquet
but she had a perfumed heart
which shone through in a radiant smile and gentle nature;
she loved me dearly.
I, I awakened to puberty blinded by blond curls
and cheerleader bodies
and to those nasty girls
who flirted with my hormones
shaking me into the boy-way and impure thoughts;
sometimes at the wrong time
as the girls filed by us boys
we both on our
way to the gym and my embarrassment.
Where sometimes I had to skip gym and make excuses.
Audrey watched from afar;
I was not so much oblivious of how she felt
and I felt she was nice but, too nice
to be despoiled by what I wanted from girls
I wanted the fast girls because fast knows fast
and I was definitely fast in my sloppy jeans.
So like attracted like.
Like bears and honey
And like bears and honey
I didn't care if I got stung
I wanted honey.
Every boy in my school wanted the same three girls;
every girl in my school wanted the same three boys
the rest of us were bystanders, spectators and critics
to scenes we were not part of
not even able to offer solace to others like ourselves because
to be in the not-popular group was to be a social failure;
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poem by Lonnie Hicks
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Le paradis
Des buissons lumineux fusaient comme des gerbes ;
Mille insectes, tels des prismes, vibraient dans l'air ;
Le vent jouait avec l'ombre des lilas clairs,
Sur le tissu des eaux et les nappes de l'herbe.
Un lion se couchait sous des branches en fleurs ;
Le daim flexible errait là-bas, près des panthères ;
Et les paons déployaient des faisceaux de lueurs
Parmi les phlox en feu et les lys de lumière.
Dieu seul régnait sur terre et seul régnait aux cieux.
Adam vivait captif en des chaînes divines ;
Eve écoutait le chant menu des sources fines,
Le sourire du monde habitait ses beaux yeux ;
Un archange tranquille et pur veillait sur elle
Et, chaque soir, quand se dardaient, là-haut, les ors,
Pour que la nuit fût douce au repos de son corps,
L'archange endormait Eve au creux de sa grande aile.
Avec de la rosée au vallon de ses seins,
Eve se réveillait, candidement, dans l'aube ;
Et l'archange séchait aux clartés de sa robe
Les longs cheveux dont Eve avait empli sa main.
L'ombre se déliait de l'étreinte des roses
Qui sommeillaient encore et s'inclinaient là-bas ;
Et le couple montait vers les apothéoses
Que le jardin sacré dressait devant ses pas.
Comme hier, comme toujours, les bêtes familières
Avec le frais soleil dormaient sur les gazons ;
Les insectes brillaient à la pointe des pierres
Et les paons lumineux rouaient aux horizons ;
Les tigres clairs, auprès des fleurs simples et douces,
Sans les blesser jamais, posaient leurs mufles roux ;
Et les bonds des chevreuils, dans l'herbe et sur la mousse,
S'entremêlaient sous le regard des lions doux ;
Rien n'avait dérangé les splendeurs de la veille.
C'était le même rythme unique et glorieux,
Le même ordre lucide et la même merveille
Et la même présence immuable de Dieu.
II
Pourtant, après des ans et puis des ans, un jour,
Eve sentit son âme impatiente et lasse
D'être à jamais la fleur sans sève et sans amour
D'un torride bonheur, monotone et tenace ;
Aux cieux planait encor l'orageuse menace
Quand le désir lui vint d'en éprouver l'éclair.
Un large et doux frisson glissa dès lors sur elle
Et, pour le ressentir jusqu'au fond de sa chair,
Eve, contre son coeur, serrait ses deux mains frêles.
L'archange, avec angoisse, interrogeait, la nuit,
[...] Read more
poem by Emile Verhaeren
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Claire
Quoi donc ! la vôtre aussi ! la vôtre suit la mienne !
O mère au coeur profond, mère, vous avez beau
Laisser la porte ouverte afin qu'elle revienne,
Cette pierre là-bas dans l'herbe est un tombeau !
La mienne disparut dans les flots qui se mêlent ;
Alors, ce fut ton tour, Claire, et tu t'envolas.
Est-ce donc que là-haut dans l'ombre elles s'appellent,
Qu'elles s'en vont ainsi l'une après l'autre, hélas ?
Enfant qui rayonnais, qui chassais la tristesse,
Que ta mère jadis berçait de sa chanson,
Qui d'abord la charmas avec ta petitesse
Et plus tard lui remplis de clarté l'horizon,
Voilà donc que tu dors sous cette pierre grise !
Voilà que tu n'es plus, ayant à peine été !
L'astre attire le lys, et te voilà reprise,
O vierge, par l'azur, cette virginité !
Te voilà remontée au firmament sublime,
Échappée aux grands cieux comme la grive aux bois,
Et, flamme, aile, hymne, odeur, replongée à l'abîme
Des rayons, des amours, des parfums et des voix !
Nous ne t'entendrons plus rire en notre nuit noire.
Nous voyons seulement, comme pour nous bénir,
Errer dans notre ciel et dans notre mémoire
Ta figure, nuage, et ton nom, souvenir !
Pressentais-tu déjà ton sombre épithalame ?
Marchant sur notre monde à pas silencieux,
De tous les idéals tu composais ton âme,
Comme si tu faisais un bouquet pour les cieux !
En te voyant si calme et toute lumineuse,
Les coeurs les plus saignants ne haïssaient plus rien.
Tu passais parmi nous comme Ruth la glaneuse ,
Et, comme Ruth l'épi, tu ramassais le bien.
La nature, ô front pur, versait sur toi sa grâce,
L'aurore sa candeur, et les champs leur bonté ;
Et nous retrouvions, nous sur qui la douleur passe,
Toute cette douceur dans toute ta beauté !
Chaste, elle paraissait ne pas être autre chose
Que la forme qui sort des cieux éblouissants ;
Et de tous les rosiers elle semblait la rose,
Et de tous les amours elle semblait l'encens.
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poem by Victor Hugo
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La morte
En sa robe, couleur de feu et de poison,
Le cadavre de ma raison
Traîne sur la Tamise.
Des ponts de bronze, où les wagons
Entrechoquent d'interminables bruits de gonds
Et des voiles de bâteaux sombres
Laissent sur elle, choir leurs ombres.
Sans qu'une aiguille, à son cadran, ne bouge,
Un grand beffroi masqué de rouge,
La regarde, comme quelqu'un
Immensément de triste et de défunt.
Elle est morte de trop savoir,
De trop vouloir sculpter la cause,
Dans le socle de granit noir,
De chaque être et de chaque chose.
Elle est morte, atrocement,
D'un savant empoisonnement,
Elle est morte aussi d'un délire
Vers un absurde et rouge empire.
Ses nerfs ont éclaté,
Tel soir illuminé de fête,
Qu'elle sentait déjà le triomphe flotter
Comme des aigles, sur sa tête.
Elle est morte n'en pouvant plus,
L'ardeur et les vouloirs moulus,
Et c'est elle qui s'est tuée,
Infiniment exténuée.
Au long des funèbres murailles,
Au long des usines de fer
Dont les marteaux tannent l'éclair,
Elle se traîne aux funérailles.
Ce sont des quais et des casernes,
Des quais toujours et leurs lanternes,
Immobiles et lentes filandières
Des ors obscurs de leurs lumières ;
Ce sont des tristesses de pierres,
Maisons de briques, donjons en noir
Dont les vitres, mornes paupières,
S'ouvrent dans le brouillard du soir ;
Ce sont de grands chantiers d'affolement,
Pleins de barques démantelées
Et de vergues écartelées
Sur un ciel de crucifiement.
[...] Read more
poem by Emile Verhaeren
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L'âme de la ville
Les toits semblent perdus
Et les clochers et les pignons fondus,
Dans ces matins fuligineux et rouges,
Où, feu à feu, des signaux bougent.
Une courbe de viaduc énorme
Longe les quais mornes et uniformes ;
Un train s'ébranle immense et las.
Là-bas,
Un steamer rauque avec un bruit de corne.
Et par les quais uniformes et mornes,
Et par les ponts et par les rues,
Se bousculent, en leurs cohues,
Sur des écrans de brumes crues,
Des ombres et des ombres.
Un air de soufre et de naphte s'exhale ;
Un soleil trouble et monstrueux s'étale ;
L'esprit soudainement s'effare
Vers l'impossible et le bizarre ;
Crime ou vertu, voit-il encor
Ce qui se meut en ces décors,
Où, devant lui, sur les places, s'exalte
Ailes grandes, dans le brouillard
Un aigle noir avec un étendard,
Entre ses serres de basalte.
O les siècles et les siècles sur cette ville,
Grande de son passé
Sans cesse ardent - et traversé,
Comme à cette heure, de fantômes !
O les siècles et les siècles sur elle,
Avec leur vie immense et criminelle
Battant - depuis quels temps ? -
Chaque demeure et chaque pierre
De désirs fous ou de colères carnassières !
Quelques huttes d'abord et quelques prêtres :
L'asile à tous, l'église et ses fenêtres
Laissant filtrer la lumière du dogme sûr
Et sa naïveté vers les cerveaux obscurs.
Donjons dentés, palais massifs, cloîtres barbares ;
Croix des papes dont le monde s'effare ;
Moines, abbés, barons, serfs et vilains ;
Mitres d'orfroi, casques d'argent, vestes de lin ;
Luttes d'instincts, loin des luttes de l'âme
Entre voisins, pour l'orgueil vain d'une oriflamme ;
Haines de sceptre à sceptre et monarques faillis
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poem by Emile Verhaeren
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L'une d'elles
Les grands appartements qu'elle habite l'hiver
Sont tièdes. Aux plafonds, légers comme l'éther,
Planent d'amoureuses peintures.
Nul bruit ; partout les voix, les pas sont assoupis
Par la laine opulente et molle des tapis
Et l'ample velours des tentures.
Aux fenêtres, dehors, la grêle a beau sévir,
Sous ses balles de glace à peine on sent frémir
L'épais vitrail qui les renvoie ;
Et la neige et le givre aux glaciales fleurs
Restent voilés aux yeux sous les chaudes couleurs
De longs rideaux brochés de soie.
Là, dans de vieux tableaux, le ciel vénitien
Prête au soleil de France un effluve du sien ;
Et sur la haute cheminée,
Dans des vases ravis en Grèce à des autels,
Des lis renouvelés qu'on dirait immortels
Ne font qu'un printemps de l'année.
Sa chambre est toute bleue et suave ; on y sent
Le vestige embaumé de quelque oeillet absent
Dont l'air a gardé la mémoire ;
Ses genoux, pour prier, posent sur du satin,
Et ses aïeux tenaient d'un maître florentin
Son crucifix de vieil ivoire.
Elle peut, lasse enfin des salons somptueux,
Goûter de son boudoir le jour voluptueux
Où sommeille un vague mystère ;
Et là ses yeux levés rencontrent un Watteau
Où de sveltes amants, un pied sur le bateau,
Vont appareiller pour Cythère.
L'hiver passe, elle émigre en sa villa d'été.
Elle y trouve le ciel, l'immense aménité
Des monts, des vallons et des plaines ;
Depuis les dahlias qui bordent la maison
Jusques au dernier flot des blés à l'horizon,
Elle ne voit que ses domaines.
Puis c'est la promenade en barque sur les lacs,
La sieste à l'ombre au fond des paresseux hamacs,
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poem by Rene Francois Armand Prudhomme
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Le Mendiant
C'était quand le printemps a reverdi les prés.
La fille de Lycus, vierge aux cheveux dorés,
Sous les monts Achéens, non loin de Cérynée,
Errait à l'ombre, aux bords du faible et pur Crathis,
Car les eaux du Crathis, sous des berceaux de frêne,
Entouraient de Lycus le fertile domaine.
Soudain, à l'autre bord,
Du fond d'un bois épais, un noir fantôme sort,
Tout pâle, demi-nu, la barbe hérissée:
Il remuait à peine une lèvre glacée,
Des hommes et des dieux implorait le secours,
Et dans la forêt sombre errait depuis deux jours;
Il se traîne, il n'attend qu'une mort douloureuse;
Il succombe. L'enfant, interdite et peureuse,
A ce hideux aspect sorti du fond des bois,
Veut fuir; mais elle entend sa lamentable voix.
Il tend les bras, il tombe à genoux; il lui crie
Qu'au nom de tous les dieux il la conjure, il prie,
Et qu'il n'est point à craindre, et qu'une ardente faim
L'aiguillonne et le tue, et qu'il expire enfin.
'Si, comme je le crois, belle dès ton enfance,
C'est le dieu de ces eaux qui t'a donné naissance,
Nymphe, souvent les voeux des malheureux humains
Ouvrent des immortels les bienfaisantes mains,
Ou si c'est quelque front porteur d'une couronne
Qui te nomme sa fille et te destine au trône,
Souviens-toi, jeune enfant, que le ciel quelquefois
Venge les opprimés sur la tête des rois.
Belle vierge, sans doute enfant d'une déesse,
Crains de laisser périr l'étranger en détresse:
L'étranger qui supplie est envoyé des dieux.'
Elle reste. A le voir, elle enhardit ses yeux,
. . . . . . . . et d'une voix encore
Tremblante: 'Ami, le ciel écoute qui l'implore.
Mais ce soir, quand la nuit descend sur l'horizon,
Passe le pont mobile, entre dans la maison;
J'aurai soin qu'on te laisse entrer sans méfiance.
Pour la douzième fois célébrant ma naissance,
Mon père doit donner une fête aujourd'hui.
Il m'aime, il n'a que moi: viens t'adresser à lui,
C'est le riche Lycus. Viens ce soir; il est tendre,
Il est humain: il pleure aux pleurs qu'il voit répandre.'
Elle achève ces mots, et, le coeur palpitant,
S'enfuit; car l'étranger sur elle, en l'écoutant,
Fixait de ses yeux creux l'attention avide.
Elle rentre, cherchant dans le palais splendide
L'esclave près de qui toujours ses jeunes ans
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poem by Andre Marie de Chenier
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Earwigs!
Her Gramps had dealt in consols,
Whatever 'consols' were,
Her father was a partner in
A place - 'Chemin de Fer',
Her mother owned cosmetics and
Was worth - Well, who could tell?
So for her seventh birthday
She'd received an Oil Well.
Her uncle had invented some
New way of killing rats,
And other sundry vermin that
Infested women's hats,
He'd got himself a knighthood and
A Villa at St. Clare,
But then he'd died of scurvy
And he'd left it all to her.
She'd never tasted water,
She had only sipped on wine,
And bathed in purest asses milk
From ages six to nine,
Her clothes were hand embroidered
In a thread of woven gold,
With 'Maddie Agnes Muirhead'
Her name... so I've been told.
We knew her just as Maddie
When she married Albert Spink,
He hadn't got a bean, his
Only shirt was stained with ink,
He had to sign a pre-nup leaving
Everything to her,
Which didn't worry Albert,
He was not a connoisseur.
She only bought him beer, seven
Cans, just once a week,
And she gave him cast-off clothing,
Said he didn't have to speak,
Then she kept him in the cellar so
He wouldn't meet her friends,
He was just her bit of rough
For lonely nights, and odd weekends.
They lived out in the country where
There's snakes and bugs and things,
And Albert's job was pest control,
Kill anything with wings,
There's always plagues of centipedes
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poem by David Lewis Paget
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Dane-Geld
A.D. 980-1016
It is always a temptation to an armed and agile nation
To call upon a neighbour and to say:--
"We invaded you last night--we are quite prepared to fight,
Unless you pay us cash to go away."
And that is called asking for Dane-geld,
And the people who ask it explain
That you've only to pay 'em the Dane-geld
And then you'll get rid of the Dane!
It is always a temptation for a reach and lazy nation,
To puff and look important and to say:--
"Though we know we should defeat you, we have not the
time to meet you.
We will therefore pay you cash to go away."
And that is called paying the Dane-geld;
But we've proved it again and again,
That if once you have paid him the Dane-geld
You never get rid of the Dane.
It is wrong to put temptation in the path of any nation,
For fear they should succumb and go astray;
So when you are requested to pay up or be molested,
You will find it better policy to say:--
"We never pay any-one Dane-geld,
No matter how trifling the cost;
For the end of that game is oppression and shame,
And the nation that plays it is lost!"
poem by Rudyard Kipling
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La vieille
Comme des mains
Coupées,
Les feuilles choient sur les chemins,
Les prés et les cépées.
La vieille au mantelet de cotonnade,
Capuchon bas jusqu'au menton,
A sauts menus, sur un bâton,
Trimballe aux champs sa promenade.
Taupes, souris, mulots et rats
Trottent et radotent après ses pas.
Les troncs et les taillis se parlent ;
Et les oiseaux : hérons, grèbes et harles,
Font comme une bataille d'ailes
Et de signes, au-devant d'elle.
Sut-on jamais de quels pays elle est venue ?
Des bateleurs qui s'en venaient d'ailleurs
Un dimanche, sur les routes, l'ont reconnue.
A-t-elle aimé les Nixes d'or ? Peut-être.
Mais rien n'est sûr, sinon qu'aux temps lointains, un prêtre
Exorcisa ses mains qui foudroyaient les fleurs.
Depuis, elle a choisi sa retraite et son lot,
Sur un coteau qui domine les plaines,
D'où chacun sait qu'elle guette les clos,
Par sa fenêtre à poussiéreux carreaux,
Le soir, tout en mêlant les écheveaux
De ses bontés ou de ses haines.
Son pauvre toit, là-bas, semble un oiseau broyé,
Contre les dunes par quelque vent sauvage,
Et qui fouille le sable, avec toute la rage
De ses pattes et de ses ailes reployées.
Les feuilles choient sur les chemins
Immensément de bruines trempés,
Comme des mains
Coupées.
Qu'on l'aime ou qu'on l'exècre, elle s'en va
Sur le destin réglant son pas
Elle est mystère ou certitude,
Selon ses vagues attitudes
Devant la joie ou le tourment ;
Ceux qui voient clair, parmi les choses ignorées,
Vous expliquent comment
Elle serait l'âme de la contrée.
Ame d'entêtement et de mélancolie,
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poem by Emile Verhaeren
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L'action
Lassé des mots, lassé des livres,
Qui tiédissent la volonté,
Je cherche, au fond de ma fierté,
L'acte qui sauve et qui délivre.
La vie, elle est là-bas, violente et féconde,
Qui mord, à galops fous, les grands chemins du monde.
Dans le tumulte et la poussière,
Les forts se sont pendus à sa crinière
Et, soulevés par elle et par ses bonds,
De prodige en prodige,
Ils ont gravi, à travers pluie et vent, les monts
Des audaces et des vertiges.
L'action !
J'en sais qui la dressent dans l'air
Tragiquement, sur ciel d'orage,
Avec des bras en sang et des clameurs de rage ;
D'autres qui la rêvent sourde et profonde,
Comme une mer
Dont l'abîme repousse et rejette les ondes.
J'en sais qui l'espèrent vêtue
Du silence charmeur des fleurs et des statues.
J'en sais qui l'évoquent partout
Où la douleur se crispe, où la démence bout,
J'en sais qui la cherchent encore,
Durant la nuit, jusqu'à l'aurore,
Alors déjà qu'elle est debout, au seuil
Doux et serein de leur orgueil.
La vie en cris ou en silence,
La vie en lutte ou en accord,
Avec la vie, avec la mort,
La vie âpre, la vie intense,
Elle est là-bas, sous des pôles de cristal blanc
Où l'homme innove un chemin lent ;
Elle est ici dans la ferveur ou dans la haine
De l'ascendante et rouge ardeur humaine ;
Elle est parmi les flots des mers et leur terreur
Sur des plages dont nul n'a exploré l'horreur ;
Elle est dans les forêts aux floraisons lyriques,
Qui décorent les monts et les îles d'Afrique ;
Elle est où chaque effort grandit,
Geste à geste, vers l'infini,
Où le génie extermine les gloses,
Criant les faits, montrant les causes
Et préparant l'élan des géantes métamorphoses.
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poem by Emile Verhaeren
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Certe, elle n'était pas femme et charmante en vain
Certe, elle n'était pas femme et charmante en vain,
Mais le terrestre en elle avait un air divin.
Des flammes frissonnaient sur mes lèvres hardies ;
Elle acceptait l'amour et tous ses incendies,
Rêvait au tutoiement, se risquait pas à pas,
Ne se refusait point et ne se livrait pas ;
Sa tendre obéissance était haute et sereine ;
Elle savait se faire esclave et rester reine,
Suprême grâce ! et quoi de plus inattendu
Que d'avoir tout donné sans avoir rien perdu !
Elle était nue avec un abandon sublime
Et, couchée en un lit, semblait sur une cime.
A mesure qu'en elle entrait l'amour vainqueur,
On eût dit que le ciel lui jaillissait du coeur ;
Elle vous caressait avec de la lumière ;
La nudité des pieds fait la marche plus fière
Chez ces êtres pétris d'idéale beauté ;
Il lui venait dans l'ombre au front une clarté
Pareille à la nocturne auréole des pôles ;
A travers les baisers, de ses blanches épaules
On croyait voir sortir deux ailes lentement ;
Son regard était bleu, d'un bleu de firmament ;
Et c'était la grandeur de cette femme étrange
Qu'en cessant d'être vierge elle devenait ange.
poem by Victor Hugo
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