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Perspective

Le cuivre du trophée et le bronze du buste
Juxtaposent l’or jaune et la patine verte ;
Le carquois se suspend près de la corne ouverte,
Cérès en fleurs sourit à Diane robuste.

Le parquet de bois clair mire la fresque inverse
Où trône le Héros que la Victoire illustre ;
L’éclair silencieux rôde de lustre en lustre,
Et le soleil s’irise au cristal qu’il traverse.

Le glorieux Passé, nu sous son laurier d’or,
Par les fenêtres, voit se refléter encor,
Dans l’échiquier verdi des portes de miroirs,

Le lys mystérieux du jet d’eau, et, votifs,
Dressant sur le ciel clair leur double bronze noir,
Le cippe d’un cyprès et la stèle d’un if.

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Hombre Enamorado

Hombre enamorado
Vive siempre despistado sin saber qu hacer
No te entregues fcilmente
No abandones a tu gente por una mujer
Decirte adis me causa tanta tristeza
Verte perder la cabeza
Por alguien que no merece tu amor
Me causa tanta tristeza
Verte perder la cabeza
Por alguien que no merece tu amor
Me causa tanta
Tristeza
Verte perder la cabeza
Por alguien que no merece tu amor
Hombre enamorado
No repitas el pasado con otro error
No seas tan impulsivo,
Debes ser ms precavido en brindar tu amor
Decirte adis me causa tanta tristeza
Verte perder la cabeza
Por alguien que no merece tu amor
Me causa tanta tristeza
Verte perder la cabeza
Por alguien que no merece tu amor
Me causa tanta tristeza
Verte perder la cabeza
Por alguien que no merece tu amor
Decirte adis me causa tanta tristeza
Verte perder la cabeza
Por alguien que no merece tu amor
Me causa tanta tristeza
Verte perder la cabeza
Por alguien que no merece tu amor
Me causa tanta tristeza
Verte perder la cabeza
Por alguien que no merece tu amor
Me causa tanta tristeza
Verte perder la cabeza
Por alguien que no merece tu amor
Me causa tanta tristeza
Verte perder la cabeza
Por alguien que no merece tu amor

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Victor Hugo

Chanson des oiseaux

Vie ! ô bonheur ! bois profonds,
Nous vivons.
L'essor sans fin nous réclame ;
Planons sur l'air et les eaux !
Les oiseaux
Sont de la poussière d'âme.

Accourez, planez ! volons
Aux vallons,
A l'antre, à l'ombre, à l'asile !
Perdons-nous dans cette mer
De l'éther
Où la nuée est une île !

Du fond des rocs et des joncs,
Des donjons,
Des monts que le jour embrase,
Volons, et, frémissants, fous,
Plongeons-nous
Dans l'inexprimable extase !

Oiseaux, volez aux clochers,
Aux rochers,
Au précipice, à la cime,
Aux glaciers, aux lacs, aux prés ;
Savourez
La liberté de l'abîme!

Vie ! azur ! rayons ! frissons !
Traversons
La vaste gaîté sereine,
Pendant que sur les vivants,
Dans les vents,
L'ombre des nuages traîne !

Avril ouvre à deux battants
Le printemps ;
L'été le suit, et déploie
Sur la terre un beau tapis
Fait d'épis,
D'herbe, de fleurs, et de joie.

Buvons, mangeons ; becquetons
Les festons
De la ronce et de la vigne ;
Le banquet dans la forêt
Est tout prêt ;
Chaque branche nous fait signe.

Les pivoines sont en feu ;

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L'Aveugle

'Dieu dont l'arc est d'argent, dieu de Claros, écoute;
O Sminthée-Apollon, je périrai sans doute,
Si tu ne sers de guide à cet aveugle errant.'

C'est ainsi qu'achevait l'aveugle en soupirant,
Et près des bois marchait, faible, et sur une pierre
S'asseyait. Trois pasteurs, enfants de cette terre,
Le suivaient, accourus aux abois turbulents
Des molosses, gardiens de leurs troupeaux bêlants.
Ils avaient, retenant leur fureur indiscrète,
Protégé du vieillard la faiblesse inquiète;
Ils l'écoutaient de loin, et s'approchant de lui:
Quel est ce vieillard blanc, aveugle et sans appui?
Serait-ce un habitant de l'empire céleste?
Ses traits sont grands et fiers; de sa ceinture agreste
Pend une lyre informe; et les sons de sa voix
Émeuvent l'air et l'onde, et le ciel et les bois.'

Mais il entend leurs pas, prête l'oreille, espère,
Se trouble, et tend déjà les mains à la prière.
'Ne crains point, disent-ils, malheureux étranger,
Si plutôt, sous un corps terrestre et passager,
Tu n'es point quelque dieu protecteur de la Grèce,
Tant une grâce auguste ennoblit ta vieillesse!
Si tu n'es qu'un mortel, vieillard infortuné,
Les humains près de qui les flots t'ont amené
Aux mortels malheureux n'apportent point d'injures.
Les destins n'ont jamais de faveurs qui soient pures.
Ta voix noble et touchante est un bienfait des dieux;
Mais aux clartés du jour ils ont fermé tes yeux.

--Enfants, car votre voix est enfantine et tendre,
Vos discours sont prudents plus qu'on n'eût dû l'attendre;
Mais, toujours soupçonneux, l'indigent étranger
Croit qu'on rit de ses maux et qu'on veut l'outrager.
Ne me comparez point à la troupe immortelle:
Ces rides, ces cheveux, cette nuit éternelle,
Voyez, est-ce le front d'un habitant des cieux?
Je ne suis qu'un mortel, un des plus malheureux!
Si vous en savez un, pauvre, errant, misérable,
C'est à celui-là seul que je suis comparable;
Et pourtant je n'ai point, comme fit Thamyris,
Des chansons à Phoebus voulu ravir le prix;
Ni, livré comme Oedipe à la noire Euménide,
Je n'ai puni sur moi l'inceste parricide;
Mais les dieux tout-puissants gardaient à mon déclin
Les ténèbres, l'exil, l'indigence et la faim.

--Prends, et puisse bientôt changer ta destinée!'
Disent-ils. Et tirant ce que, pour leur journée,

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Homer

The Iliad: Book 13

Now when Jove had thus brought Hector and the Trojans to the
ships, he left them to their never-ending toil, and turned his keen
eyes away, looking elsewhither towards the horse-breeders of Thrace,
the Mysians, fighters at close quarters, the noble Hippemolgi, who
live on milk, and the Abians, justest of mankind. He no longer
turned so much as a glance towards Troy, for he did not think that any
of the immortals would go and help either Trojans or Danaans.
But King Neptune had kept no blind look-out; he had been looking
admiringly on the battle from his seat on the topmost crests of wooded
Samothrace, whence he could see all Ida, with the city of Priam and
the ships of the Achaeans. He had come from under the sea and taken
his place here, for he pitied the Achaeans who were being overcome
by the Trojans; and he was furiously angry with Jove.
Presently he came down from his post on the mountain top, and as
he strode swiftly onwards the high hills and the forest quaked beneath
the tread of his immortal feet. Three strides he took, and with the
fourth he reached his goal- Aegae, where is his glittering golden
palace, imperishable, in the depths of the sea. When he got there,
he yoked his fleet brazen-footed steeds with their manes of gold all
flying in the wind; he clothed himself in raiment of gold, grasped his
gold whip, and took his stand upon his chariot. As he went his way
over the waves the sea-monsters left their lairs, for they knew
their lord, and came gambolling round him from every quarter of the
deep, while the sea in her gladness opened a path before his
chariot. So lightly did the horses fly that the bronze axle of the car
was not even wet beneath it; and thus his bounding steeds took him
to the ships of the Achaeans.
Now there is a certain huge cavern in the depths of the sea midway
between Tenedos and rocky Imbrus; here Neptune lord of the
earthquake stayed his horses, unyoked them, and set before them
their ambrosial forage. He hobbled their feet with hobbles of gold
which none could either unloose or break, so that they might stay
there in that place until their lord should return. This done he
went his way to the host of the Achaeans.
Now the Trojans followed Hector son of Priam in close array like a
storm-cloud or flame of fire, fighting with might and main and raising
the cry battle; for they deemed that they should take the ships of the
Achaeans and kill all their chiefest heroes then and there.
Meanwhile earth-encircling Neptune lord of the earthquake cheered on
the Argives, for he had come up out of the sea and had assumed the
form and voice of Calchas.
First he spoke to the two Ajaxes, who were doing their best already,
and said, "Ajaxes, you two can be the saving of the Achaeans if you
will put out all your strength and not let yourselves be daunted. I am
not afraid that the Trojans, who have got over the wall in force, will
be victorious in any other part, for the Achaeans can hold all of them
in check, but I much fear that some evil will befall us here where
furious Hector, who boasts himself the son of great Jove himself, is
leading them on like a pillar of flame. May some god, then, put it
into your hearts to make a firm stand here, and to incite others to do

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Le Mendiant

C'était quand le printemps a reverdi les prés.
La fille de Lycus, vierge aux cheveux dorés,
Sous les monts Achéens, non loin de Cérynée,

Errait à l'ombre, aux bords du faible et pur Crathis,
Car les eaux du Crathis, sous des berceaux de frêne,
Entouraient de Lycus le fertile domaine.
Soudain, à l'autre bord,
Du fond d'un bois épais, un noir fantôme sort,
Tout pâle, demi-nu, la barbe hérissée:
Il remuait à peine une lèvre glacée,
Des hommes et des dieux implorait le secours,
Et dans la forêt sombre errait depuis deux jours;
Il se traîne, il n'attend qu'une mort douloureuse;
Il succombe. L'enfant, interdite et peureuse,
A ce hideux aspect sorti du fond des bois,
Veut fuir; mais elle entend sa lamentable voix.
Il tend les bras, il tombe à genoux; il lui crie
Qu'au nom de tous les dieux il la conjure, il prie,
Et qu'il n'est point à craindre, et qu'une ardente faim
L'aiguillonne et le tue, et qu'il expire enfin.

'Si, comme je le crois, belle dès ton enfance,
C'est le dieu de ces eaux qui t'a donné naissance,
Nymphe, souvent les voeux des malheureux humains
Ouvrent des immortels les bienfaisantes mains,
Ou si c'est quelque front porteur d'une couronne
Qui te nomme sa fille et te destine au trône,
Souviens-toi, jeune enfant, que le ciel quelquefois
Venge les opprimés sur la tête des rois.
Belle vierge, sans doute enfant d'une déesse,
Crains de laisser périr l'étranger en détresse:
L'étranger qui supplie est envoyé des dieux.'

Elle reste. A le voir, elle enhardit ses yeux,
. . . . . . . . et d'une voix encore
Tremblante: 'Ami, le ciel écoute qui l'implore.
Mais ce soir, quand la nuit descend sur l'horizon,
Passe le pont mobile, entre dans la maison;
J'aurai soin qu'on te laisse entrer sans méfiance.
Pour la douzième fois célébrant ma naissance,
Mon père doit donner une fête aujourd'hui.
Il m'aime, il n'a que moi: viens t'adresser à lui,
C'est le riche Lycus. Viens ce soir; il est tendre,
Il est humain: il pleure aux pleurs qu'il voit répandre.'
Elle achève ces mots, et, le coeur palpitant,
S'enfuit; car l'étranger sur elle, en l'écoutant,
Fixait de ses yeux creux l'attention avide.
Elle rentre, cherchant dans le palais splendide
L'esclave près de qui toujours ses jeunes ans

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Oh Diane

Written by lindsey buckingham and richard dashut.
Oh no, here I go again
Fallin in love again
Love is like a grain of sand
Slowly slippin through your hand
Oh, oh, whoa...
Oh, oh, diane
Oh, oh, diane
Will I love you, I will, always
Will you stand by me always
Cause love is like a grain of sand
Slowly slippin through your hand
Oh, oh, whoa...
Oh, oh, diane
Oh, oh, diane
(talkin bout diane)
Oh, oh, whoa...
Oh, oh, diane
Oh, oh, diane
(talkin bout diane)
Oh, oh, diane

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Homer

The Iliad: Book 11

And now as Dawn rose from her couch beside Tithonus, harbinger of
light alike to mortals and immortals, Jove sent fierce Discord with
the ensign of war in her hands to the ships of the Achaeans. She
took her stand by the huge black hull of Ulysses' ship which was
middlemost of all, so that her voice might carry farthest on either
side, on the one hand towards the tents of Ajax son of Telamon, and on
the other towards those of Achilles- for these two heroes,
well-assured of their own strength, had valorously drawn up their
ships at the two ends of the line. There she took her stand, and
raised a cry both loud and shrill that filled the Achaeans with
courage, giving them heart to fight resolutely and with all their
might, so that they had rather stay there and do battle than go home
in their ships.
The son of Atreus shouted aloud and bade the Argives gird themselves
for battle while he put on his armour. First he girded his goodly
greaves about his legs, making them fast with ankle clasps of
silver; and about his chest he set the breastplate which Cinyras had
once given him as a guest-gift. It had been noised abroad as far as
Cyprus that the Achaeans were about to sail for Troy, and therefore he
gave it to the king. It had ten courses of dark cyanus, twelve of
gold, and ten of tin. There were serpents of cyanus that reared
themselves up towards the neck, three upon either side, like the
rainbows which the son of Saturn has set in heaven as a sign to mortal
men. About his shoulders he threw his sword, studded with bosses of
gold; and the scabbard was of silver with a chain of gold wherewith to
hang it. He took moreover the richly-dight shield that covered his
body when he was in battle- fair to see, with ten circles of bronze
running all round see, wit it. On the body of the shield there were
twenty bosses of white tin, with another of dark cyanus in the middle:
this last was made to show a Gorgon's head, fierce and grim, with Rout
and Panic on either side. The band for the arm to go through was of
silver, on which there was a writhing snake of cyanus with three heads
that sprang from a single neck, and went in and out among one another.
On his head Agamemnon set a helmet, with a peak before and behind, and
four plumes of horse-hair that nodded menacingly above it; then he
grasped two redoubtable bronze-shod spears, and the gleam of his
armour shot from him as a flame into the firmament, while Juno and
Minerva thundered in honour of the king of rich Mycene.
Every man now left his horses in charge of his charioteer to hold
them in readiness by the trench, while he went into battle on foot
clad in full armour, and a mighty uproar rose on high into the
dawning. The chiefs were armed and at the trench before the horses got
there, but these came up presently. The son of Saturn sent a portent
of evil sound about their host, and the dew fell red with blood, for
he was about to send many a brave man hurrying down to Hades.
The Trojans, on the other side upon the rising slope of the plain,
were gathered round great Hector, noble Polydamas, Aeneas who was
honoured by the Trojans like an immortal, and the three sons of
Antenor, Polybus, Agenor, and young Acamas beauteous as a god.
Hector's round shield showed in the front rank, and as some baneful

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Le paradis

Des buissons lumineux fusaient comme des gerbes ;
Mille insectes, tels des prismes, vibraient dans l'air ;
Le vent jouait avec l'ombre des lilas clairs,
Sur le tissu des eaux et les nappes de l'herbe.
Un lion se couchait sous des branches en fleurs ;
Le daim flexible errait là-bas, près des panthères ;
Et les paons déployaient des faisceaux de lueurs
Parmi les phlox en feu et les lys de lumière.
Dieu seul régnait sur terre et seul régnait aux cieux.
Adam vivait captif en des chaînes divines ;
Eve écoutait le chant menu des sources fines,
Le sourire du monde habitait ses beaux yeux ;
Un archange tranquille et pur veillait sur elle
Et, chaque soir, quand se dardaient, là-haut, les ors,
Pour que la nuit fût douce au repos de son corps,
L'archange endormait Eve au creux de sa grande aile.

Avec de la rosée au vallon de ses seins,
Eve se réveillait, candidement, dans l'aube ;
Et l'archange séchait aux clartés de sa robe
Les longs cheveux dont Eve avait empli sa main.
L'ombre se déliait de l'étreinte des roses
Qui sommeillaient encore et s'inclinaient là-bas ;
Et le couple montait vers les apothéoses
Que le jardin sacré dressait devant ses pas.
Comme hier, comme toujours, les bêtes familières
Avec le frais soleil dormaient sur les gazons ;
Les insectes brillaient à la pointe des pierres
Et les paons lumineux rouaient aux horizons ;
Les tigres clairs, auprès des fleurs simples et douces,
Sans les blesser jamais, posaient leurs mufles roux ;
Et les bonds des chevreuils, dans l'herbe et sur la mousse,
S'entremêlaient sous le regard des lions doux ;
Rien n'avait dérangé les splendeurs de la veille.
C'était le même rythme unique et glorieux,
Le même ordre lucide et la même merveille
Et la même présence immuable de Dieu.

II

Pourtant, après des ans et puis des ans, un jour,
Eve sentit son âme impatiente et lasse
D'être à jamais la fleur sans sève et sans amour
D'un torride bonheur, monotone et tenace ;
Aux cieux planait encor l'orageuse menace
Quand le désir lui vint d'en éprouver l'éclair.
Un large et doux frisson glissa dès lors sur elle
Et, pour le ressentir jusqu'au fond de sa chair,
Eve, contre son coeur, serrait ses deux mains frêles.
L'archange, avec angoisse, interrogeait, la nuit,

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Le chant de l'eau

L'entendez-vous, l'entendez-vous
Le menu flot sur les cailloux ?
Il passe et court et glisse
Et doucement dédie aux branches,
Qui sur son cours se penchent,
Sa chanson lisse.

Là-bas,
Le petit bois de cornouillers
Où l'on disait que Mélusine
Jadis, sur un tapis de perles fines,
Au clair de lune, en blancs souliers,
Dansa ;
Le petit bois de cornouillers
Et tous ses hôtes familiers
Et les putois et les fouines
Et les souris et les mulots
Ecoutent
Loin des sentes et loin des routes
Le bruit de l'eau.

Aubes voilées,
Vous étendez en vain,
Dans les vallées,
Vos tissus blêmes,
La rivière,
Sous vos duvets épais, dès le prime matin,
Coule de pierre en pierre
Et murmure quand même.
Si quelquefois, pendant l'été,
Elle tarit sa volupté
D'être sonore et frémissante et fraîche,
C'est que le dur juillet
La hait
Et l'accable et l'assèche.
Mais néanmoins, oui, même alors
En ses anses, sous les broussailles
Elle tressaille
Et se ranime encor,
Quand la belle gardeuse d'oies
Lui livre ingénument la joie
Brusque et rouge de tout son corps.

Oh ! les belles épousailles
De l'eau lucide et de la chair,
Dans le vent et dans l'air,
Sur un lit transparent de mousse et de rocailles ;
Et les baisers multipliés du flot
Sur la nuque et le dos,
Et les courbes et les anneaux

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Victor Hugo

Ecrit en 1827

I

Je suis triste quand je vois l'homme.
Le vrai décroît dans les esprits.
L'ombre qui jadis noya Rome
Commence à submerger Paris.

Les rois sournois, de peur des crises,
Donnent aux peuples un calmant.
Ils font des boîtes à surprises
Qu'ils appellent charte et serment.

Hélas ! nos anges sont vampires ;
Notre albâtre vaut le charbon ;
Et nos meilleurs seraient les pires
D'un temps qui ne serait pas bon.

Le juste ment, le sage intrigue ;
Notre douceur, triste semblant,
N'est que la peur de la fatigue
Qu'on aurait d'être violent.

Notre austérité frelatée
N'admet ni Hampden ni Brutus ;
Le syllogisme de l'athée
Est à l'aise dans nos vertus.

Sur l'honneur mort la honte flotte.
On voit, prompt à prendre le pli,
Se recomposer en ilote
Le Spartiate démoli.

Le ciel blêmit ; les fronts végètent ;
Le pain du travailleur est noir ;
Et des prêtres insulteurs jettent
De la fange avec l'encensoir.

C'est à peine, ô sombres années !
Si les yeux de l'homme obscurcis,
L'aube et la raison condamnées,
Obtiennent de l'ombre un sursis.

Le passé règne ; il nous menace ;
Le trône est son premier sujet ;
Apre, il remet sa dent tenace
Sur l'esprit humain qu'il rongeait.

Le prince est bonhomme ; la rue
Est pourtant sanglante. - Bravo !
Dit Dracon. - La royauté grue

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Jacques Prevert

Osiris ou la fuite en Égypte

C'est la guerre c'est l'été
Déjà l'été encore la guerre
Et la ville isolée désolée
Sourit sourit encore
Sourit sourit quand même
De son doux regard d'été
Sourit doucement à ceux qui s'aiment
C'est la guerre c'est l'été
Un homme avec une femme
Marchent dans un musée désert
Ce musée c'est le Louvre
Cette ville c'est Paris
Et la fraicheur du monde
Est là tout endormie
Un gardien se réveille en entendant les pas
Appuie sur un bouton et retombe dans son rêve
Cependant qu'apparaît dans sa niche de pierre
La merveille de l'Égypte debout dans sa lumière
La statue d'Osiris vivante dans le bois mort
Vivante à faire mourir une nouvelle fois de plus
Toutes les idoles mortes des églises de Paris
Et les amants s'embrassent
Osiris les marie
Et puis rentre dans l'ombre
De sa vivante nuit.

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L’Invention

O fils du Mincius, je te salue, ô toi
Par qui le dieu des arts fut roi du peuple-roi!
Et vous, à qui jadis, pour créer l'harmonie,
L'Attique et l'onde Égée, et la belle Ionie,
Donnèrent un ciel pur, les plaisirs, la beauté,
Des moeurs simples, des lois, la paix, la liberté,
Un langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines!
Nul âge ne verra pâlir vos saints lauriers,
Car vos pas inventeurs ouvrirent les sentiers;
Et du temple des arts que la gloire environne
Vos mains ont élevé la première colonne.
A nous tous aujourd'hui, vos faibles nourrissons,
Votre exemple a dicté d'importantes leçons.
Il nous dit que nos mains, pour vous être fidèles,
Y doivent élever des colonnes nouvelles.
L'esclave imitateur naît et s'évanouit;
La nuit vient, le corps reste, et son ombre s'enfuit.

Ce n'est qu'aux inventeurs que la vie est promise.
Nous voyons les enfants de la fière Tamise,
De toute servitude ennemis indomptés;
Mieux qu'eux, par votre exemple, à vous vaincre excités,
Osons; de votre gloire éclatante et durable
Essayons d'épuiser la source inépuisable.
Mais inventer n'est pas, en un brusque abandon,
Blesser la vérité, le bon sens, la raison;
Ce n'est pas entasser, sans dessein et sans forme,
Des membres ennemis en un colosse énorme;
Ce n'est pas, élevant des poissons dans les airs,
A l'aile des vautours ouvrir le sein des mers;
Ce n'est pas sur le front d'une nymphe brillante
Hérisser d'un lion la crinière sanglante:
Délires insensés! fantômes monstrueux!
Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux!
Ces transports déréglés, vagabonde manie,
Sont l'accès de la fièvre et non pas du génie;
D'Ormus et d'Ariman ce sont les noirs combats,
, partout confondus, la vie et le trépas,
Les ténèbres, le jour, la forme et la matière,
Luttent sans être unis; mais l'esprit de lumière
Fait naître en ce chaos la concorde et le jour:
D'éléments divisés il reconnaît l'amour,
Les rappelle; et partout, en d'heureux intervalles,
Sépare et met en paix les semences rivales.
Ainsi donc, dans les arts, l'inventeur est celui
Qui peint ce que chacun put sentir comme lui;
Qui, fouillant des objets les plus sombres retraites,
Étale et fait briller leurs richesses secrètes;
Qui, par des noeuds certains, imprévus et nouveaux,

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La Liberte

UN CHEVRIER, UN BERGER


LE CHEVRIER

Berger, quel es-tu donc? qui t'agite? et quels dieux
De noirs cheveux épars enveloppent tes yeux?

LE BERGER

Blond pasteur de chevreaux, oui, tu veux me l'apprendre:
Oui, ton front est plus beau, ton regard est plus tendre.

LE CHEVRIER

Quoi! tu sors de ces monts tu n'as vu que toi,
Et qu'on n'approche point sans peine et sans effroi?

LE BERGER

Tu te plais mieux sans doute au bois, à la prairie;
Tu le peux. Assieds-toi parmi l'herbe fleurie:
Moi, sous un antre aride, en cet affreux séjour,
Je me plais sur le roc à voir passer le jour.

LE CHEVRIER

Mais Cérès a maudit cette terre âpre et dure;
Un noir torrent pierreux y roule une onde impure;
Tous ces rocs, calcinés sous un soleil rongeur,
Brûlent et font hâter les pas du voyageur.
Point de fleurs, point de fruits, nul ombrage fertile
N'y donne au rossignol un balsamique asile.
Quelque olivier au loin, maigre fécondité,
Y rampe et fait mieux voir leur triste nudité.
Comment as-tu donc su d'herbes accoutumées
Nourrir dans ce désert tes brebis affamées?

LE BERGER

Que m'importe! est-ce à moi qu'appartient ce troupeau?
Je suis esclave.

LE CHEVRIER

Au moins un rustique pipeau
A-t-il chassé l'ennui de ton rocher sauvage?
Tiens, veux-tu cette flûte? Elle fut mon ouvrage.
Prends: sur ce buis, fertile en agréables sons,
Tu pourras des oiseaux imiter les chansons.

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No Llores Por Mi

Hay una cosa que te tengo que decir
Mientra estabas lejos
Otra estuvo aqui
Todo paso tan rapido
Que ni cuenta me di
Que cai en tus brazos
Y de ahi no me fui
No te puedo mentir
La quiero demasiado
Dificil esconder lo que me hace sentir
Y con estas palabras
Yo me voy de aqui
No llores por mi
Deja que me vaja
Sin verte sufrir
Sin verte surfir
No llores por mi
Otro encontraras
Que te haga feliz
Que to haga feliz
No te puedo mentir
La quiero demasiado
Dificil esconder lo que me hace sentir
Y con estas palabras
Yo me voy de aqui
No llores por mi
Deja que me vaja
Sin verte sufrir
Sin verte surfir
No llores por mi
Otro encontraras
Que te haga feliz
Que to haga feliz
No llores por mi
Deja que me vaja
Sin verte sufrir
Sin verte surfir
No llores por mi
Otro encontraras
Que te haga feliz
Que te haga feliz

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Hoy

Tengo marcado en el pecho todos los dias que tiempo no me dejo estar aqui
Tengo una fe que madura que va conmigo y me cura desde que te conoci
Tengo un huella perdida entre tu sombra y la mia que no me deja mentir
Soy una moneda en la fuente tu mi deseo pendiente mis ganas de revivir
Tengo una maana fustrante y una aquarela esperando verte pintado de azul
Tengo tu amor y tu suerte y un caminito empinado
Tengo el mar del otro lado
tu eres mi norte y mi sur
Coro:
Hoy voy a verte de nuevo
voy a envolverme en tu ropa
susurrame en tu silencio cuando me veas llegar
Hoy voy a verte de nuevo
voy a alegrar tu tristeza
vamos a hacer una fiesta pa'que este amor crezca mas
Tengo una frase colgada entre mi boca y mi almuhada que me desnuda ante ti
Tengo una playa y un pueblo que me acompaa de noche cuando no estas junto a mi
Tengo una maana fustrante y una aquarela esperando verte pintado de azul
Tengo tu amor y tu suerte y un caminito empinado
Tengo el mar del otro lado
tu eres mi norte y mi sur
Coro 2x:
Hoy voy a verte de nuevo
voy a envolverme en tu ropa
susurrame en tu silencio cuando me veas llegar
Hoy voy a verte de nuevo
voy a alegrar tu tristeza
vamos a hacer una fiesta pa'que este amor crezca mas

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Victor Hugo

Canaris

Lorsqu'un vaisseau vaincu dérive en pleine mer ;
Que ses voiles carrées
Pendent le long des mâts, par les boulets de fer
Largement déchirées ;

Qu'on n'y voit que des morts tombés de toutes parts,
Ancres, agrès, voilures,
Grands mâts rompus, traînant leurs cordages épars
Comme des chevelures ;

Que le vaisseau, couvert de fumée et de bruit,
Tourne ainsi qu'une roue ;
Qu'un flux et qu'un reflux d'hommes roule et s'enfuit
De la poupe à la proue ;

Lorsqu'à la voix des chefs nul soldat ne répond ;
Que la mer monte et gronde ;
Que les canons éteints nagent dans l'entre-pont,
S'entre-choquant dans l'onde ;

Qu'on voit le lourd colosse ouvrir au flot marin
Sa blessure béante,
Et saigner, à travers son armure d'airain,
La galère géante ;

Qu'elle vogue au hasard, comme un corps palpitant,
La carène entr'ouverte,
Comme un grand poisson mort, dont le ventre flottant
Argente l'onde verte ;

Alors gloire au vainqueur ! Son grappin noir s'abat
Sur la nef qu'il foudroie ;
Tel un aigle puissant pose, après le combat,
Son ongle sur sa proie !

Puis, il pend au grand mât, comme au front d'une tour,
Son drapeau que l'air ronge,
Et dont le reflet d'or dans l'onde, tour à tour,
S'élargit et s'allonge.

Et c'est alors qu'on voit les peuples étaler
Les couleurs les plus fières,
Et la pourpre, et l'argent, et l'azur onduler
Aux plis de leurs bannières.

Dans ce riche appareil leur orgueil insensé
Se flatte et se repose,
Comme si le flot noir, par le flot effacé,
En gardait quelque chose !

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Jack & Diane

A little ditty about Jack and Diane
Two American kids growin' up in the heartland
Jackie's gonna be a football star
Diane's debutante in the backseat of Jackie's car
Suckin' on a chili dog outside the tastee freeze
Diane's sittin' on Jackie's lap
He's got his hand between her knees
Jackie say, "Hey Diane lets run off
behind the shady trees.
Dribble off those Bobby Brooks.
Let me do what I please."
Say ah
Oh yeah, life goes on
Long after the thrill of livin' is gone, say ah
Oh yeah, life goes on
Long after the thrill of livin' is gone, they walk on
Jackie sits back reflects his thoughts for the moment
Scratches his head and does his best James Dean
Well then there and Diane, we oughtta run off to the city
Diane says, Baby, you ain't missin' a thing
And Jackie say a,
"Oh yeah, life goes on,
long after the thrill of livin' is gone.
Oh yeah, they say life goes on,
long after the thrill of livin' is gone."
Gonna let it rock
Let it roll
Let the Bible Belt come
And save my soul
Hold on to 16 as long as you can
Changes come around real soon
Make us women and men
Oh yeah, life goes on
Long after the thrill of livin' is gone
Oh yeah, they say life goes on
Long after the thrill of livin' is gone
A little ditty about Jack and Diane
Two American kids doin' the best they can

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Jack n Diane

Little ditty about jack and diane
Two american kids growin up in the heartland
Jackies gonna be a football star
Diane debutante backseat of jackies car
Suckin on chilli dogs outside the tastee freeze
Diane sittin on jackies lap
Hes got his hands between her knees
Jackie say, hey diane lets run off
Behind a shady tree
Dribble off those bobby brooks
Let me do what I please
And jackie say a
Chorus:
Oh yeah life goes on
Long after the thrill of livin is gone
Oh yeah life goes on
Long after the thrill of livin is gone they walk on
Jackie sits back reflects his thoughts for a moment
Scratches his head and does his best james dean
Well you know diane we oughtta run of the city
Diane says, baby you aint miss no-thing
Jackie say a
Chorus:
Oh yeah life goes on
Long after the thrill of livin is gone
Oh yeah life goes on
Long after the thrill of livin is gone
Gonna let it rock
Let it roll
Let the Bible belt come down
And save my soul
Hold on to 16 as lang as you can
Changes comin round real soon
Make us women and men
Little ditty about jack and diane
Two american kids doin the best they can

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Carl Sandburg

Bronzes

I

The bronze General Grant riding a bronze horse in Linc-
oln Park
Shrivels in the sun by day when the motor cars whirr
by in long processions going somewhere to keep ap-
pointment for dinner and matineés and buying and
selling
Though in the dusk and nightfall when high waves are
piling
On the slabs of the promenade along the lake shore near
by
I have seen the general dare the combers come closer
And make to ride his bronze horse out into the hoofs
and guns of the storm.

II

I cross Lincoln Park on a winter night when the snow
is falling.
Lincoln in bronze stands among the white lines of snow,
his bronze forehead meeting soft echoes of the new-
sies crying forty thousand men are dead along the
Yser, his bronze ears listening to the mumbled roar
of the city at his bronze feet.
A lithe Indian on a bronze pony, Shakespeare seated with
long legs in bronze, Garibaldi in a bronze cape, they
hold places in the cold, lonely snow to-night on their
pedestals and so they will hold them past midnight
and into the dawn.

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Victor Hugo

Bièvre

A Mademoiselle Louise B.


Un horizon fait à souhait pour le plaisir des yeux. Fénelon


I

Oui, c'est bien le vallon ! le vallon calme et sombre !
Ici l'été plus frais s'épanouit à l'ombre.
Ici durent longtemps les fleurs qui durent peu.
Ici l'âme contemple, écoute, adore, aspire,
Et prend pitié du monde, étroit et fol empire
Où l'homme tous les jours fait moins de place à Dieu !

Une rivière au fond ; des bois sur les deux pentes.
Là, des ormeaux, brodés de cent vignes grimpantes ;
Des prés, où le faucheur brunit son bras nerveux ;
Là, des saules pensifs qui pleurent sur la rive,
Et, comme une baigneuse indolente et naïve,
Laissent tremper dans l'eau le bout de leurs cheveux.

Là-bas, un gué bruyant dans des eaux poissonneuses
Qui montrent aux passants lés jambes des faneuses ;
Des carrés de blé d'or ; des étangs au flot clair ;
Dans l'ombre, un mur de craie et des toits noirs de suie ;
Les ocres des ravins, déchirés par la pluie ;
Et l'aqueduc au loin qui semble un pont de l'air.

Et, pour couronnement à ces collines vertes,
Les profondeurs du ciel toutes grandes ouvertes,
Le ciel, bleu pavillon par Dieu même construit,
Qui, le jour, emplissant de plis d'azur l'espace,
Semble un dais suspendu sur le soleil qui passe,
Et dont on ne peut voir les clous d'or que la nuit !

Oui, c'est un de ces lieux notre coeur sent vivre
Quelque chose des cieux qui flotte et qui l'enivre ;
Un de ces lieux qu'enfant j'aimais et je rêvais,
Dont la beauté sereine, inépuisable, intime,
Verse à l'âme un oubli sérieux et sublime
De tout ce que la terre et l'homme ont de mauvais !

II

Si dès l'aube on suit les lisières
Du bois, abri des jeunes faons,
Par l'âpre chemin dont les pierres
Offensent les mains des enfants,
A l'heure où le soleil s'élève,

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