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Victor Hugo

Amis, un dernier mot!

Amis, un dernier mot!
Toi, vertu, pleure si je meurs!

André Chénier.

Amis, un dernier mot ! - et je ferme à jamais
Ce livre, à ma pensée étranger désormais.
Je n'écouterai pas ce qu'en dira la foule.
Car, qu'importe à la source où son onde s'écoule ?
Et que m'importe, à moi, sur l'avenir penché,
Où va ce vent d'automne au souffle desséché
Qui passe, en emportant sur son aile inquiète
Et les feuilles de l'arbre et les vers du poète ?

Oui, je suis jeune encore, et quoique sur mon front,
Où tant de passions et d'oeuvres germeront,
Une ride de plus chaque jour soit tracée,
Comme un sillon qu'y fait le soc de ma pensée,
Dans le cour incertain du temps qui m'est donné,
L'été n'a pas encor trente fois rayonné.
Je suis fils de ce siècle ! Une erreur, chaque année,
S'en va de mon esprit, d'elle-même étonnée,
Et, détrompé de tout, mon culte n'est resté
Qu'à vous, sainte patrie et sainte liberté !
Je hais l'oppression d'une haine profonde.
Aussi, lorsque j'entends, dans quelque coin du monde,
Sous un ciel inclément, sous un roi meurtrier,
Un peuple qu'on égorge appeler et crier ;
Quand, par les rois chrétiens aux bourreaux turcs livrée,
La Grèce, notre mère, agonise éventrée ;
Quand l'Irlande saignante expire sur sa croix ;
Quand Teutonie aux fers se débat sous dix rois ;
Quand Lisbonne, jadis belle et toujours en fête,
Pend au gibet, les pieds de Miguel sur sa tête ;
Lorsqu'Albani gouverne au pays de Caton ;
Que Naples mange et dort ; lorsqu'avec son bâton,
Sceptre honteux et lourd que la peur divinise,
L'Autriche casse l'aile au lion de Venise ;
Quand Modène étranglé râle sous l'archiduc ;
Quand Dresde lutte et pleure au lit d'un roi caduc ;
Quand Madrid se rendort d'un sommeil léthargique ;
Quand Vienne tient Milan ; quand le lion belgique,
Courbé comme le boeuf qui creuse un vil sillon,
N'a plus même de dents pour mordre son bâillon ;
Quand un Cosaque affreux, que la rage transporte,
Viole Varsovie échevelée et morte,
Et, souillant son linceul, chaste et sacré lambeau,
Se vautre sur la vierge étendue au tombeau ;
Alors, oh ! je maudis, dans leur cour, dans leur antre,
Ces rois dont les chevaux ont du sang jusqu'au ventre

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Le Mendiant

C'était quand le printemps a reverdi les prés.
La fille de Lycus, vierge aux cheveux dorés,
Sous les monts Achéens, non loin de Cérynée,

Errait à l'ombre, aux bords du faible et pur Crathis,
Car les eaux du Crathis, sous des berceaux de frêne,
Entouraient de Lycus le fertile domaine.
Soudain, à l'autre bord,
Du fond d'un bois épais, un noir fantôme sort,
Tout pâle, demi-nu, la barbe hérissée:
Il remuait à peine une lèvre glacée,
Des hommes et des dieux implorait le secours,
Et dans la forêt sombre errait depuis deux jours;
Il se traîne, il n'attend qu'une mort douloureuse;
Il succombe. L'enfant, interdite et peureuse,
A ce hideux aspect sorti du fond des bois,
Veut fuir; mais elle entend sa lamentable voix.
Il tend les bras, il tombe à genoux; il lui crie
Qu'au nom de tous les dieux il la conjure, il prie,
Et qu'il n'est point à craindre, et qu'une ardente faim
L'aiguillonne et le tue, et qu'il expire enfin.

'Si, comme je le crois, belle dès ton enfance,
C'est le dieu de ces eaux qui t'a donné naissance,
Nymphe, souvent les voeux des malheureux humains
Ouvrent des immortels les bienfaisantes mains,
Ou si c'est quelque front porteur d'une couronne
Qui te nomme sa fille et te destine au trône,
Souviens-toi, jeune enfant, que le ciel quelquefois
Venge les opprimés sur la tête des rois.
Belle vierge, sans doute enfant d'une déesse,
Crains de laisser périr l'étranger en détresse:
L'étranger qui supplie est envoyé des dieux.'

Elle reste. A le voir, elle enhardit ses yeux,
. . . . . . . . et d'une voix encore
Tremblante: 'Ami, le ciel écoute qui l'implore.
Mais ce soir, quand la nuit descend sur l'horizon,
Passe le pont mobile, entre dans la maison;
J'aurai soin qu'on te laisse entrer sans méfiance.
Pour la douzième fois célébrant ma naissance,
Mon père doit donner une fête aujourd'hui.
Il m'aime, il n'a que moi: viens t'adresser à lui,
C'est le riche Lycus. Viens ce soir; il est tendre,
Il est humain: il pleure aux pleurs qu'il voit répandre.'
Elle achève ces mots, et, le coeur palpitant,
S'enfuit; car l'étranger sur elle, en l'écoutant,
Fixait de ses yeux creux l'attention avide.
Elle rentre, cherchant dans le palais splendide
L'esclave près de qui toujours ses jeunes ans

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Victor Hugo

A qui la faute?

Tu viens d'incendier la Bibliothèque ?

- Oui.
J'ai mis le feu là.

- Mais c'est un crime inouï !
Crime commis par toi contre toi-même, infâme !
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C'est ton propre flambeau que tu viens de souffler !
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C'est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.
Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.
Une bibliothèque est un acte de foi
Des générations ténébreuses encore
Qui rendent dans la nuit témoignage à l'aurore.
Quoi! dans ce vénérable amas des vérités,
Dans ces chefs-d'oeuvre pleins de foudre et de clartés,
Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,
Dans les siècles, dans l'homme antique, dans l'histoire,
Dans le passé, leçon qu'épelle l'avenir,
Dans ce qui commença pour ne jamais finir,
Dans les poètes! quoi, dans ce gouffre des bibles,
Dans le divin monceau des Eschyles terribles,
Des Homères, des jobs, debout sur l'horizon,
Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,
Tu jettes, misérable, une torche enflammée !
De tout l'esprit humain tu fais de la fumée !
As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? Le livre estsur la hauteur;
Il luit; parce qu'il brille et qu'il les illumine,
Il détruit l'échafaud, la guerre, la famine
Il parle, plus d'esclave et plus de paria.
Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria.
Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille
L'âme immense qu'ils ont en eux, en toi s'éveille ;
Ébloui, tu te sens le même homme qu'eux tous ;
Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;
Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,
Ils t'enseignent ainsi que l'aube éclaire un cloître
À mesure qu'il plonge en ton coeur plus avant,
Leur chaud rayon t'apaise et te fait plus vivant ;
Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;
Tu te reconnais bon, puis meilleur; tu sens fondre,
Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,
Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !
Car la science en l'homme arrive la première.
Puis vient la liberté. Toute cette lumière,
C'est à toi comprends donc, et c'est toi qui l'éteins !
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints.

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L’Invention

O fils du Mincius, je te salue, ô toi
Par qui le dieu des arts fut roi du peuple-roi!
Et vous, à qui jadis, pour créer l'harmonie,
L'Attique et l'onde Égée, et la belle Ionie,
Donnèrent un ciel pur, les plaisirs, la beauté,
Des moeurs simples, des lois, la paix, la liberté,
Un langage sonore aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soitsur des lèvres humaines!
Nul âge ne verra pâlir vos saints lauriers,
Car vos pas inventeurs ouvrirent les sentiers;
Et du temple des arts que la gloire environne
Vos mains ont élevé la première colonne.
A nous tous aujourd'hui, vos faibles nourrissons,
Votre exemple a dicté d'importantes leçons.
Il nous dit que nos mains, pour vous être fidèles,
Y doivent élever des colonnes nouvelles.
L'esclave imitateur naît et s'évanouit;
La nuit vient, le corps reste, et son ombre s'enfuit.

Ce n'est qu'aux inventeurs que la vie est promise.
Nous voyons les enfants de la fière Tamise,
De toute servitude ennemis indomptés;
Mieux qu'eux, par votre exemple, à vous vaincre excités,
Osons; de votre gloire éclatante et durable
Essayons d'épuiser la source inépuisable.
Mais inventer n'est pas, en un brusque abandon,
Blesser la vérité, le bon sens, la raison;
Ce n'est pas entasser, sans dessein et sans forme,
Des membres ennemis en un colosse énorme;
Ce n'est pas, élevant des poissons dans les airs,
A l'aile des vautours ouvrir le sein des mers;
Ce n'est pas sur le front d'une nymphe brillante
Hérisser d'un lion la crinière sanglante:
Délires insensés! fantômes monstrueux!
Et d'un cerveau malsain rêves tumultueux!
Ces transports déréglés, vagabonde manie,
Sont l'accès de la fièvre et non pas du génie;
D'Ormus et d'Ariman ce sont les noirs combats,
, partout confondus, la vie et le trépas,
Les ténèbres, le jour, la forme et la matière,
Luttent sans être unis; mais l'esprit de lumière
Fait naître en ce chaos la concorde et le jour:
D'éléments divisés il reconnaît l'amour,
Les rappelle; et partout, en d'heureux intervalles,
Sépare et met en paix les semences rivales.
Ainsi donc, dans les arts, l'inventeur est celui
Qui peint ce que chacun put sentir comme lui;
Qui, fouillant des objets les plus sombres retraites,
Étale et fait briller leurs richesses secrètes;
Qui, par des noeuds certains, imprévus et nouveaux,

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A Le Brun Et Au Marquis De Brazais

Le Brun, qui nous attends aux rives de la Seine,
Quand un destin jaloux loin de toi nous enchaîne;
Toi, Brazais, comme moi sur ces bords appelé,
Sans qui de l'univers je vivrais exilé;
Depuis que de Pandore un regard téméraire
Versa sur les humains un trésor de misère,
Pensez-vous que du ciel l'indulgente pitié
Leur ait fait un présent plus beau que l'amitié?

Ah! si quelque mortel estpour la connaître.
C'est nous, âmes de feu, dont l'Amour est le maître.
Le cruel trop souvent empoisonne ses coups;
Elle garde à nos coeurs ses baumes les plus doux.
Malheur au jeune enfant seul, sans ami, sans guide,
Qui près de la beauté rougit et s'intimide,
Et, d'un pouvoir nouveau lentement dominé,
Par l'appât du plaisir doucement entraîné,
Crédule, et sur la foi d'un sourire volage,
A cette mer trompeuse et se livre et s'engage!
Combien de fois, tremblant et les larmes aux yeux,
Ses cris accuseront l'inconstance des dieux!
Combien il frémira d'entendre sur sa tête
Gronder les aquilons et la noire tempête,
Et d'écueils en écueils portera ses douleurs
Sans trouver une main pour essuyer ses pleurs!
Mais heureux dont le zèle, au milieu du naufrage,
Viendra le recueillir, le pousser au rivage;
Endormir dans ses flancs le poison ennemi;
Réchauffer dans son sein le sein de son ami,
Et de son fol amour étouffer la semence,
Ou du moins dans son coeur ranimer l'espérance!
Qu'il est beau de savoir, digne d'un tel lien,
Au repos d'un ami sacrifier le sien!
Plaindre de s'immoler l'occasion ravie,
Être heureux de sa joie et vivre de sa vie!

Si le ciel a daigné d'un regard amoureux
Accueillir ma prière et sourire à mes voeux,
Je ne demande point que mes sillons avides
Boivent l'or du Pactole et ses trésors liquides;
Ni que le diamant, sur la pourpre enchaîné,
Pare mon coeur esclave au Louvre prosterné;
Ni même, voeu plus doux! que la main d'Uranie
Embellisse mon front des palmes du génie;
Mais que beaucoup d'amis, accueillis dans mes bras,
Se partagent ma vie et pleurent mon trépas;
Que ces doctes héros, dont la main de la Gloire
A consacré les noms au temple de Mémoire,
Plutôt que leurs talents, inspirent à mon coeur
Les aimables vertus qui firent leur bonheur;

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L'Aveugle

'Dieu dont l'arc est d'argent, dieu de Claros, écoute;
O Sminthée-Apollon, je périrai sans doute,
Si tu ne sers de guide à cet aveugle errant.'

C'est ainsi qu'achevait l'aveugle en soupirant,
Et près des bois marchait, faible, et sur une pierre
S'asseyait. Trois pasteurs, enfants de cette terre,
Le suivaient, accourus aux abois turbulents
Des molosses, gardiens de leurs troupeaux bêlants.
Ils avaient, retenant leur fureur indiscrète,
Protégé du vieillard la faiblesse inquiète;
Ils l'écoutaient de loin, et s'approchant de lui:
Quel est ce vieillard blanc, aveugle et sans appui?
Serait-ce un habitant de l'empire céleste?
Ses traits sont grands et fiers; de sa ceinture agreste
Pend une lyre informe; et les sons de sa voix
Émeuvent l'air et l'onde, et le ciel et les bois.'

Mais il entend leurs pas, prête l'oreille, espère,
Se trouble, et tend déjà les mains à la prière.
'Ne crains point, disent-ils, malheureux étranger,
Si plutôt, sous un corps terrestre et passager,
Tu n'es point quelque dieu protecteur de la Grèce,
Tant une grâce auguste ennoblit ta vieillesse!
Si tu n'es qu'un mortel, vieillard infortuné,
Les humains près de qui les flots t'ont amené
Aux mortels malheureux n'apportent point d'injures.
Les destins n'ont jamais de faveurs qui soient pures.
Ta voix noble et touchante est un bienfait des dieux;
Mais aux clartés du jour ils ont fermé tes yeux.

--Enfants, car votre voix est enfantine et tendre,
Vos discours sont prudents plus qu'on n'eût dû l'attendre;
Mais, toujours soupçonneux, l'indigent étranger
Croit qu'on rit de ses maux et qu'on veut l'outrager.
Ne me comparez point à la troupe immortelle:
Ces rides, ces cheveux, cette nuit éternelle,
Voyez, est-ce le front d'un habitant des cieux?
Je ne suis qu'un mortel, un des plus malheureux!
Si vous en savez un, pauvre, errant, misérable,
C'est à celui-là seul que je suis comparable;
Et pourtant je n'ai point, comme fit Thamyris,
Des chansons à Phoebus voulu ravir le prix;
Ni, livré comme Oedipe à la noire Euménide,
Je n'ai puni sur moi l'inceste parricide;
Mais les dieux tout-puissants gardaient à mon déclin
Les ténèbres, l'exil, l'indigence et la faim.

--Prends, et puisse bientôt changer ta destinée!'
Disent-ils. Et tirant ce que, pour leur journée,

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Jeton KELMENDI – Biographie poésie

Traduit en français par Athanase Vantchev de Thracy Paris


Jeton KELMENDI – Biographie

Jeton Kelmendi est un auteur qui propose une poésie tri-dimensionnelle, couplant modernité et actualité, et qui la communique dune manière à la fois originale et traditionnelle. Des critiques littéraires ont apprécié dans sa poésie un message au caractère claire, puissant et accompli.

Le langage de Kelmendi est personnel et s’offre naturellement au lecteur. Sa forme agréable et attractive tient significativement à ses concepts émouvants figuratifs en même temps que complexes. L’essence de sa poésie est une narration verticale et une sélection rigoureuse des sujets abordés, qui lui permettent des jeux d’espace et de temps.

Le poète albanais Jeton Kelmendi està Peja en 1978. Il a suivi sa scolarité, primaire et secondaire, dans sa ville natale, puis il a poursuivi des études supérieures à l’Université de Prishtina. Correspondant de plusieurs média albanais (en Albanie et au Kosovo) , il collabore avec encore d’autres au niveau international.

Kelmendi est un nom familier aux lecteurs kosovars de poésie, depuis 2000.
Il est également connu comme journaliste, spécialisé dans les domaines politique et culturel.

La poésie de Kelmendi a été traduite en plusieurs langues et figure dans de nombreuses anthologies. Membre de plusieurs associations internationales de poètes, il a été publié dans des revues culturelles, surtout en anglais.

Au centre de la pensée poétique de Kelmendi se trouvent la subtilité de l’expression et le soin accordé à la parole. Les thèmes dominants de ses écrits sont lamour et les réalités crues de la situation politique, qu’imprègne souvent un sentiment de déception devant la conduite des affaires.

Il est un ancien combattant de l’UCK (Armée de Libération Kosovare) . Actuellement, membre de l’Association Européenne des Journalistes Professionnels, Kelmendi réside à Bruxelles.

Bibliographie
En albanais:
Le siècle de promesses - Shekulli i Premtimeve,1999 (poésie)
Au delà du silence - Përtej Heshtjes,2002 (poésie)
S’il est midi - Në qoftë mesditë,2004 (poésie)
Donnez-moi une patrie - Më fal pak Atdhe,2005 (poésie)
vont les avenirs - Ku shkojnë ardhjet,2007 (poésie)
Madame Parole - Zonja Fjalë 2007 (théâtre)

En roumain:

Si rares sont devenues les lettres - Ce mult s-au rãrit scrisorile 2007 (anthologie personnelle de poèmes)
Poesie

MADEMOISELLE PAROLE ET MONSIEUR PENSEE


1.

J’ai parlé dune manière plutôt
Différente
Trop triomphante
Mademoiselle
J’espère que
Vous ny voyez pas d’offense
Ce ne sont, après tout
Que des paroles dun poète
Et vous savez qu’il est permis

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Homer

The Iliad: Book 5

Then Pallas Minerva put valour into the heart of Diomed, son of
Tydeus, that he might excel all the other Argives, and cover himself
with glory. She made a stream of fire flare from his shield and helmet
like the star that shines most brilliantly in summer after its bath in
the waters of Oceanus- even such a fire did she kindle upon his head
and shoulders as she bade him speed into the thickest hurly-burly of
the fight.
Now there was a certain rich and honourable man among the Trojans,
priest of Vulcan, and his name was Dares. He had two sons, Phegeus and
Idaeus, both of them skilled in all the arts of war. These two came
forward from the main body of Trojans, and set upon Diomed, he being
on foot, while they fought from their chariot. When they were close up
to one another, Phegeus took aim first, but his spear went over
Diomed's left shoulder without hitting him. Diomed then threw, and his
spear sped not in vain, for it hit Phegeus on the breast near the
nipple, and he fell from his chariot. Idaeus did not dare to
bestride his brother's body, but sprang from the chariot and took to
flight, or he would have shared his brother's fate; whereon Vulcan
saved him by wrapping him in a cloud of darkness, that his old
father might not be utterly overwhelmed with grief; but the son of
Tydeus drove off with the horses, and bade his followers take them
to the ships. The Trojans were scared when they saw the two sons of
Dares, one of them in fright and the other lying dead by his
chariot. Minerva, therefore, took Mars by the hand and said, "Mars,
Mars, bane of men, bloodstained stormer of cities, may we not now
leave the Trojans and Achaeans to fight it out, and see to which of
the two Jove will vouchsafe the victory? Let us go away, and thus
avoid his anger."
So saying, she drew Mars out of the battle, and set him down upon
the steep banks of the Scamander. Upon this the Danaans drove the
Trojans back, and each one of their chieftains killed his man. First
King Agamemnon flung mighty Odius, captain of the Halizoni, from his
chariot. The spear of Agamemnon caught him on the broad of his back,
just as he was turning in flight; it struck him between the
shoulders and went right through his chest, and his armour rang
rattling round him as he fell heavily to the ground.
Then Idomeneus killed Phaesus, son of Borus the Meonian, who had
come from Varne. Mighty Idomeneus speared him on the right shoulder as
he was mounting his chariot, and the darkness of death enshrouded
him as he fell heavily from the car.
The squires of Idomeneus spoiled him of his armour, while
Menelaus, son of Atreus, killed Scamandrius the son of Strophius, a
mighty huntsman and keen lover of the chase. Diana herself had
taught him how to kill every kind of wild creature that is bred in
mountain forests, but neither she nor his famed skill in archery could
now save him, for the spear of Menelaus struck him in the back as he
was flying; it struck him between the shoulders and went right through
his chest, so that he fell headlong and his armour rang rattling round
him.
Meriones then killed Phereclus the son of Tecton, who was the son of

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Homer

The Iliad: Book 23

Thus did they make their moan throughout the city, while the
Achaeans when they reached the Hellespont went back every man to his
own ship. But Achilles would not let the Myrmidons go, and spoke to
his brave comrades saying, "Myrmidons, famed horsemen and my own
trusted friends, not yet, forsooth, let us unyoke, but with horse
and chariot draw near to the body and mourn Patroclus, in due honour
to the dead. When we have had full comfort of lamentation we will
unyoke our horses and take supper all of us here."
On this they all joined in a cry of wailing and Achilles led them in
their lament. Thrice did they drive their chariots all sorrowing round
the body, and Thetis stirred within them a still deeper yearning.
The sands of the seashore and the men's armour were wet with their
weeping, so great a minister of fear was he whom they had lost.
Chief in all their mourning was the son of Peleus: he laid his
bloodstained hand on the breast of his friend. "Fare well," he
cried, "Patroclus, even in the house of Hades. I will now do all
that I erewhile promised you; I will drag Hector hither and let dogs
devour him raw; twelve noble sons of Trojans will I also slay before
your pyre to avenge you."
As he spoke he treated the body of noble Hector with contumely,
laying it at full length in the dust beside the bier of Patroclus. The
others then put off every man his armour, took the horses from their
chariots, and seated themselves in great multitude by the ship of
the fleet descendant of Aeacus, who thereon feasted them with an
abundant funeral banquet. Many a goodly ox, with many a sheep and
bleating goat did they butcher and cut up; many a tusked boar
moreover, fat and well-fed, did they singe and set to roast in the
flames of Vulcan; and rivulets of blood flowed all round the place
where the body was lying.
Then the princes of the Achaeans took the son of Peleus to
Agamemnon, but hardly could they persuade him to come with them, so
wroth was he for the death of his comrade. As soon as they reached
Agamemnon's tent they told the serving-men to set a large tripod
over the fire in case they might persuade the son of Peleus 'to wash
the clotted gore from this body, but he denied them sternly, and swore
it with a solemn oath, saying, "Nay, by King Jove, first and mightiest
of all gods, it is not meet that water should touch my body, till I
have laid Patroclus on the flames, have built him a barrow, and shaved
my head- for so long as I live no such second sorrow shall ever draw
nigh me. Now, therefore, let us do all that this sad festival demands,
but at break of day, King Agamemnon, bid your men bring wood, and
provide all else that the dead may duly take into the realm of
darkness; the fire shall thus burn him out of our sight the sooner,
and the people shall turn again to their own labours."
Thus did he speak, and they did even as he had said. They made haste
to prepare the meal, they ate, and every man had his full share so
that all were satisfied. As soon as they had had had enough to eat and
drink, the others went to their rest each in his own tent, but the son
of Peleus lay grieving among his Myrmidons by the shore of the
sounding sea, in an open place where the waves came surging in one

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La Liberte

UN CHEVRIER, UN BERGER


LE CHEVRIER

Berger, quel es-tu donc? qui t'agite? et quels dieux
De noirs cheveux épars enveloppent tes yeux?

LE BERGER

Blond pasteur de chevreaux, oui, tu veux me l'apprendre:
Oui, ton front est plus beau, ton regard est plus tendre.

LE CHEVRIER

Quoi! tu sors de ces monts tu n'as vu que toi,
Et qu'on n'approche point sans peine et sans effroi?

LE BERGER

Tu te plais mieux sans doute au bois, à la prairie;
Tu le peux. Assieds-toi parmi l'herbe fleurie:
Moi, sous un antre aride, en cet affreux séjour,
Je me plais sur le roc à voir passer le jour.

LE CHEVRIER

Mais Cérès a maudit cette terre âpre et dure;
Un noir torrent pierreux y roule une onde impure;
Tous ces rocs, calcinés sous un soleil rongeur,
Brûlent et font hâter les pas du voyageur.
Point de fleurs, point de fruits, nul ombrage fertile
N'y donne au rossignol un balsamique asile.
Quelque olivier au loin, maigre fécondité,
Y rampe et fait mieux voir leur triste nudité.
Comment as-tu donc su d'herbes accoutumées
Nourrir dans ce désert tes brebis affamées?

LE BERGER

Que m'importe! est-ce à moi qu'appartient ce troupeau?
Je suis esclave.

LE CHEVRIER

Au moins un rustique pipeau
A-t-il chassé l'ennui de ton rocher sauvage?
Tiens, veux-tu cette flûte? Elle fut mon ouvrage.
Prends: sur ce buis, fertile en agréables sons,
Tu pourras des oiseaux imiter les chansons.

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Confessio Amantis. Explicit Prologus

Incipit Liber Primus

Naturatus amor nature legibus orbem
Subdit, et vnanimes concitat esse feras:
Huius enim mundi Princeps amor esse videtur,
Cuius eget diues, pauper et omnis ope.
Sunt in agone pares amor et fortuna, que cecas
Plebis ad insidias vertit vterque rotas.
Est amor egra salus, vexata quies, pius error,
Bellica pax, vulnus dulce, suaue malum.

I may noght strecche up to the hevene
Min hand, ne setten al in evene
This world, which evere is in balance:
It stant noght in my sufficance
So grete thinges to compasse,
Bot I mot lete it overpasse
And treten upon othre thinges.
Forthi the Stile of my writinges
Fro this day forth I thenke change
And speke of thing is noght so strange,
Which every kinde hath upon honde,
And wherupon the world mot stonde,
And hath don sithen it began,
And schal whil ther is any man;
And that is love, of which I mene
To trete, as after schal be sene.
In which ther can noman him reule,
For loves lawe is out of reule,
That of tomoche or of tolite
Welnyh is every man to wyte,
And natheles ther is noman
In al this world so wys, that can
Of love tempre the mesure,
Bot as it falth in aventure:
For wit ne strengthe may noght helpe,
And he which elles wolde him yelpe
Is rathest throwen under fote,
Ther can no wiht therof do bote.
For yet was nevere such covine,
That couthe ordeine a medicine
To thing which god in lawe of kinde
Hath set, for ther may noman finde
The rihte salve of such a Sor.
It hath and schal ben everemor
That love is maister wher he wile,
Ther can no lif make other skile;
For wher as evere him lest to sette,
Ther is no myht which him may lette.
Bot what schal fallen ate laste,

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Comme Un Dernier Rayon

Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre
Animent la fin d'un beau jour,
Au pied de l'échafaud j'essaye encor ma lyre.
Peut-être est-ce bientôt mon tour;
Peut-être avant que l'heure en cercle promenée
Ait posé sur l'émail brillant,
Dans les soixante pas où sa route est bornée,
Son pied sonore et vigilant,
Le sommeil du tombeau pressera ma paupière.
Avant que de ses deux moitiés
Ce vers que je commence ait atteint la dernière,
Peut-être en ces murs effrayés
Le messager de mort, noir recruteur des ombres,
Escorté d'infâmes soldats,
Ébranlant de mon nom ces longs corridors sombres,
seul, dans la foule à grands pas
J'erre, aiguisant ces dards persécuteurs du crime,
Du juste trop faibles soutiens,
Sur mes lèvres soudain va suspendre la rime;
Et chargeant mes bras de liens,
Me traîner, amassant en foule à mon passage
Mes tristes compagnons reclus,
Qui me connaissaient tous avant l'affreux message,
Mais qui ne me connaissent plus.
Eh bien! j'ai trop vécu. Quelle franchise auguste,
De mâle constance et d'honneur
Quels exemples sacrés doux à l'âme du juste,
Pour lui quelle ombre de bonheur,
Quelle Thémis terrible aux têtes criminelles,
Quels pleurs d'une noble pitié,
Des antiques bienfaits quels souvenirs fidèles,
Quels beaux échanges d'amitié,
Font digne de regrets l'habitacle des hommes?
La peur blême et louche est leur Dieu,
La bassesse, la honte. Ah! lâches que nous sommes!
Tous, oui, tous. Adieu, terre, adieu.
Vienne, vienne la mort! que la mort me délivre!...
Ainsi donc, mon coeur abattu
Cède au poids de ses maux!--Non, non, puisse-je vivre!
Ma vie importe à la vertu.
Car l'honnête homme enfin, victime de l'outrage,
Dans les cachots, près du cercueil,
Relève plus altiers son front et son langage,
Brillant d'un généreux orgueil.
S'il est écrit aux cieux que jamais une épée
N'étincellera dans mes mains,
Dans l'encre et l'amertume une autre arme trempée
Peut encor servir les humains.
Justice, vérité, si ma main, si ma bouche,
Si mes pensers les plus secrets

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Homer

The Iliad: Book 16

Thus did they fight about the ship of Protesilaus. Then Patroclus
drew near to Achilles with tears welling from his eyes, as from some
spring whose crystal stream falls over the ledges of a high precipice.
When Achilles saw him thus weeping he was sorry for him and said,
"Why, Patroclus, do you stand there weeping like some silly child that
comes running to her mother, and begs to be taken up and carried-
she catches hold of her mother's dress to stay her though she is in
a hurry, and looks tearfully up until her mother carries her- even
such tears, Patroclus, are you now shedding. Have you anything to
say to the Myrmidons or to myself? or have you had news from Phthia
which you alone know? They tell me Menoetius son of Actor is still
alive, as also Peleus son of Aeacus, among the Myrmidons- men whose
loss we two should bitterly deplore; or are you grieving about the
Argives and the way in which they are being killed at the ships, throu
their own high-handed doings? Do not hide anything from me but tell me
that both of us may know about it."
Then, O knight Patroclus, with a deep sigh you answered,
"Achilles, son of Peleus, foremost champion of the Achaeans, do not be
angry, but I weep for the disaster that has now befallen the
Argives. All those who have been their champions so far are lying at
the ships, wounded by sword or spear. Brave Diomed son of Tydeus has
been hit with a spear, while famed Ulysses and Agamemnon have received
sword-wounds; Eurypylus again has been struck with an arrow in the
thigh; skilled apothecaries are attending to these heroes, and healing
them of their wounds; are you still, O Achilles, so inexorable? May it
never be my lot to nurse such a passion as you have done, to the
baning of your own good name. Who in future story will speak well of
you unless you now save the Argives from ruin? You know no pity;
knight Peleus was not your father nor Thetis your mother, but the grey
sea bore you and the sheer cliffs begot you, so cruel and
remorseless are you. If however you are kept back through knowledge of
some oracle, or if your mother Thetis has told you something from
the mouth of Jove, at least send me and the Myrmidons with me, if I
may bring deliverance to the Danaans. Let me moreover wear your
armour; the Trojans may thus mistake me for you and quit the field, so
that the hard-pressed sons of the Achaeans may have breathing time-
which while they are fighting may hardly be. We who are fresh might
soon drive tired men back from our ships and tents to their own city."
He knew not what he was asking, nor that he was suing for his own
destruction. Achilles was deeply moved and answered, "What, noble
Patroclus, are you saying? I know no prophesyings which I am
heeding, nor has my mother told me anything from the mouth of Jove,
but I am cut to the very heart that one of my own rank should dare
to rob me because he is more powerful than I am. This, after all
that I have gone through, is more than I can endure. The girl whom the
sons of the Achaeans chose for me, whom I won as the fruit of my spear
on having sacked a city- her has King Agamemnon taken from me as
though I were some common vagrant. Still, let bygones be bygones: no
man may keep his anger for ever; I said I would not relent till battle
and the cry of war had reached my own ships; nevertheless, now gird my

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La Course

Vous m’avez dit :
Laisse-les vivre
Là-bas...
Que t’importent leurs bonds ou leurs pas
Sur l’herbe de l’aurore ou l’herbe de midi,
M’avez-vous dit ?

C’est vrai. Ma maison est haute et belle sur la place.
C’est vrai que ma maison est haute et belle et vaste,
Faite de marbre avec un toit de tuiles d’or ;
Jy vis ; jy dors ;

Mon pas y traîne sur les dalles
Le cuir taillé de mes sandales,
Et mon manteau sur le pavé
Frôle son bruit de laine souple.
J’ai des amis, le poing levé,
Qui heurtent, en chantant, leurs coupes
A la beauté !
On entre ; on sort.
Ma maison est vaste sous son toit de tuiles d’or,
Chacun dit : Notre hôte est heureux.
Et moi aussi je dis comme eux,
Tout bas :
A quoi bon vivre,
Là-bas,
A quoi bon vivre ailleurs qu’ici...

Puis le soir vient et je suis seul alors dans l’ombre
Et je ferme les yeux...

Alors :
Il me semble que l’ombre informe, peu à peu,
Tressaille, tremble, vibre et s’anime et se meut
Et sourdement s’agite en son silence obscur ;
Jentends craquer la poutre et se fendre le mur

Et voici, par sa fente invisible et soudaine,
Que, sournoise d’abord et perceptible à peine,
Une odeur de forêt, d’eau vive et d’herbe chaude,
Pénètre, se répand, rampe, circule et rôde
Et, plus forte, plus ample et plus universelle,
S’accroît, se multiplie et m’apporte avec elle
Les diverses senteurs que la terre sacrée,
Forestière, rustique, aride ou labourée,
Mêle au vent de la nuit, du soir ou de l’aurore ;
Et bientôt, peu à peu, toute l’ombre est sonore.
Elle bourdonne ainsi quune ruche éveillée
Qui murmure au soleil à travers la feuillée,
Après la pluie oblique et l’averse pesante ;

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Homer

The Iliad: Book 17

Brave Menelaus son of Atreus now came to know that Patroclus had
fallen, and made his way through the front ranks clad in full armour
to bestride him. As a cow stands lowing over her first calf, even so
did yellow-haired Menelaus bestride Patroclus. He held his round
shield and his spear in front of him, resolute to kill any who
should dare face him. But the son of Panthous had also noted the body,
and came up to Menelaus saying, "Menelaus, son of Atreus, draw back,
leave the body, and let the bloodstained spoils be. I was first of the
Trojans and their brave allies to drive my spear into Patroclus, let
me, therefore, have my full glory among the Trojans, or I will take
aim and kill you."
To this Menelaus answered in great anger "By father Jove, boasting
is an ill thing. The pard is not more bold, nor the lion nor savage
wild-boar, which is fiercest and most dauntless of all creatures, than
are the proud sons of Panthous. Yet Hyperenor did not see out the days
of his youth when he made light of me and withstood me, deeming me the
meanest soldier among the Danaans. His own feet never bore him back to
gladden his wife and parents. Even so shall I make an end of you
too, if you withstand me; get you back into the crowd and do not
face me, or it shall be worse for you. Even a fool may be wise after
the event."
Euphorbus would not listen, and said, "Now indeed, Menelaus, shall
you pay for the death of my brother over whom you vaunted, and whose
wife you widowed in her bridal chamber, while you brought grief
unspeakable on his parents. I shall comfort these poor people if I
bring your head and armour and place them in the hands of Panthous and
noble Phrontis. The time is come when this matter shall be fought
out and settled, for me or against me."
As he spoke he struck Menelaus full on the shield, but the spear did
not go through, for the shield turned its point. Menelaus then took
aim, praying to father Jove as he did so; Euphorbus was drawing
back, and Menelaus struck him about the roots of his throat, leaning
his whole weight on the spear, so as to drive it home. The point
went clean through his neck, and his armour rang rattling round him as
he fell heavily to the ground. His hair which was like that of the
Graces, and his locks so deftly bound in bands of silver and gold,
were all bedrabbled with blood. As one who has grown a fine young
olive tree in a clear space where there is abundance of water- the
plant is full of promise, and though the winds beat upon it from every
quarter it puts forth its white blossoms till the blasts of some
fierce hurricane sweep down upon it and level it with the ground- even
so did Menelaus strip the fair youth Euphorbus of his armour after
he had slain him. Or as some fierce lion upon the mountains in the
pride of his strength fastens on the finest heifer in a herd as it
is feeding- first he breaks her neck with his strong jaws, and then
gorges on her blood and entrails; dogs and shepherds raise a hue and
cry against him, but they stand aloof and will not come close to
him, for they are pale with fear- even so no one had the courage to
face valiant Menelaus. The son of Atreus would have then carried off
the armour of the son of Panthous with ease, had not Phoebus Apollo

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Victor Hugo

Charles Vacquerie

Il ne sera pas dit que ce jeune homme, ô deuil !
Se sera de ses mains ouvert l'affreux cercueil
séjourne l'ombre abhorrée,
Hélas ! et qu'il aura lui-même dans la mort
De ses jours généreux, encor pleins jusqu'au bord,
Renversé la coupe dorée,

Et que sa mère, pâle et perdant la raison,
Aura vu rapporter au seuil de sa maison,
Sous un suaire aux plis funèbres,
Ce fils, naguère encor pareil au jour qui naît,
Maintenant blème et froid, tel que la mort venait
De le faire pour les ténèbres ;

Il ne sera pas dit qu'il sera mort ainsi,
Qu'il aura, coeur profond et par l'amour saisi,
Donné sa vie à ma colombe,
Et qu'il l'aura suivie au lieu morne et voilé,
Sans que la voix du père à genoux ait parlé
A cet âme dans cette tombe !

En présence de tant d'amour et de vertu,
Il ne sera pas dit que je me serai tu,
Moi qu'attendent les maux sans nombre !
Que je n'aurai point mis sur sa bière un flambeau,
Et que je n'aurai pas devant son noir tombeau
Fait asseoir une strophe sombre !

N'ayant pu la sauver, il a voulu mourir.
Sois béni, toi qui, jeune, à l'âge vient s'offrir
L'espérance joyeuse encore,
Pouvant rester, survivre, épuiser tes printemps,
Ayant devant les yeux l'azur de tes vingt ans
Et le sourire de l'aurore,

A tout ce que promet la jeunesse, aux plaisirs,
Aux nouvelles amours, aux oublieux désirs
Par qui toute peine est bannie,
A l'avenir, trésor des jours à peine éclos,
A la vie, au soleil, préféras sous les flots
L'étreinte de cette agonie !

Oh ! quelle sombre joie à cet être charmant
De se voir embrassée au suprême moment,
Par ton doux désespoir fidèle !
La pauvre âme a souri dans l'angoisse, en sentant
A travers l'eau sinistre et l'effroyable instant
Que tu t'en venais avec elle !

Leurs âmes se parlaient sous les vagues rumeurs.

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Homer

The Iliad: Book 13

Now when Jove had thus brought Hector and the Trojans to the
ships, he left them to their never-ending toil, and turned his keen
eyes away, looking elsewhither towards the horse-breeders of Thrace,
the Mysians, fighters at close quarters, the noble Hippemolgi, who
live on milk, and the Abians, justest of mankind. He no longer
turned so much as a glance towards Troy, for he did not think that any
of the immortals would go and help either Trojans or Danaans.
But King Neptune had kept no blind look-out; he had been looking
admiringly on the battle from his seat on the topmost crests of wooded
Samothrace, whence he could see all Ida, with the city of Priam and
the ships of the Achaeans. He had come from under the sea and taken
his place here, for he pitied the Achaeans who were being overcome
by the Trojans; and he was furiously angry with Jove.
Presently he came down from his post on the mountain top, and as
he strode swiftly onwards the high hills and the forest quaked beneath
the tread of his immortal feet. Three strides he took, and with the
fourth he reached his goal- Aegae, where is his glittering golden
palace, imperishable, in the depths of the sea. When he got there,
he yoked his fleet brazen-footed steeds with their manes of gold all
flying in the wind; he clothed himself in raiment of gold, grasped his
gold whip, and took his stand upon his chariot. As he went his way
over the waves the sea-monsters left their lairs, for they knew
their lord, and came gambolling round him from every quarter of the
deep, while the sea in her gladness opened a path before his
chariot. So lightly did the horses fly that the bronze axle of the car
was not even wet beneath it; and thus his bounding steeds took him
to the ships of the Achaeans.
Now there is a certain huge cavern in the depths of the sea midway
between Tenedos and rocky Imbrus; here Neptune lord of the
earthquake stayed his horses, unyoked them, and set before them
their ambrosial forage. He hobbled their feet with hobbles of gold
which none could either unloose or break, so that they might stay
there in that place until their lord should return. This done he
went his way to the host of the Achaeans.
Now the Trojans followed Hector son of Priam in close array like a
storm-cloud or flame of fire, fighting with might and main and raising
the cry battle; for they deemed that they should take the ships of the
Achaeans and kill all their chiefest heroes then and there.
Meanwhile earth-encircling Neptune lord of the earthquake cheered on
the Argives, for he had come up out of the sea and had assumed the
form and voice of Calchas.
First he spoke to the two Ajaxes, who were doing their best already,
and said, "Ajaxes, you two can be the saving of the Achaeans if you
will put out all your strength and not let yourselves be daunted. I am
not afraid that the Trojans, who have got over the wall in force, will
be victorious in any other part, for the Achaeans can hold all of them
in check, but I much fear that some evil will befall us here where
furious Hector, who boasts himself the son of great Jove himself, is
leading them on like a pillar of flame. May some god, then, put it
into your hearts to make a firm stand here, and to incite others to do

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Homer

The Iliad: Book 2

Now the other gods and the armed warriors on the plain slept
soundly, but Jove was wakeful, for he was thinking how to do honour to
Achilles, and destroyed much people at the ships of the Achaeans. In
the end he deemed it would be best to send a lying dream to King
Agamemnon; so he called one to him and said to it, "Lying Dream, go to
the ships of the Achaeans, into the tent of Agamemnon, and say to
him word to word as I now bid you. Tell him to get the Achaeans
instantly under arms, for he shall take Troy. There are no longer
divided counsels among the gods; Juno has brought them to her own
mind, and woe betides the Trojans."
The dream went when it had heard its message, and soon reached the
ships of the Achaeans. It sought Agamemnon son of Atreus and found him
in his tent, wrapped in a profound slumber. It hovered over his head
in the likeness of Nestor, son of Neleus, whom Agamemnon honoured
above all his councillors, and said:-
"You are sleeping, son of Atreus; one who has the welfare of his
host and so much other care upon his shoulders should dock his
sleep. Hear me at once, for I come as a messenger from Jove, who,
though he be not near, yet takes thought for you and pities you. He
bids you get the Achaeans instantly under arms, for you shall take
Troy. There are no longer divided counsels among the gods; Juno has
brought them over to her own mind, and woe betides the Trojans at
the hands of Jove. Remember this, and when you wake see that it does
not escape you."
The dream then left him, and he thought of things that were,
surely not to be accomplished. He thought that on that same day he was
to take the city of Priam, but he little knew what was in the mind
of Jove, who had many another hard-fought fight in store alike for
Danaans and Trojans. Then presently he woke, with the divine message
still ringing in his ears; so he sat upright, and put on his soft
shirt so fair and new, and over this his heavy cloak. He bound his
sandals on to his comely feet, and slung his silver-studded sword
about his shoulders; then he took the imperishable staff of his
father, and sallied forth to the ships of the Achaeans.
The goddess Dawn now wended her way to vast Olympus that she might
herald day to Jove and to the other immortals, and Agamemnon sent
the criers round to call the people in assembly; so they called them
and the people gathered thereon. But first he summoned a meeting of
the elders at the ship of Nestor king of Pylos, and when they were
assembled he laid a cunning counsel before them.
"My friends," said he, "I have had a dream from heaven in the dead
of night, and its face and figure resembled none but Nestor's. It
hovered over my head and said, 'You are sleeping, son of Atreus; one
who has the welfare of his host and so much other care upon his
shoulders should dock his sleep. Hear me at once, for I am a messenger
from Jove, who, though he be not near, yet takes thought for you and
pities you. He bids you get the Achaeans instantly under arms, for you
shall take Troy. There are no longer divided counsels among the
gods; Juno has brought them over to her own mind, and woe betides
the Trojans at the hands of Jove. Remember this.' The dream then

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Homer

The Iliad: Book 11

And now as Dawn rose from her couch beside Tithonus, harbinger of
light alike to mortals and immortals, Jove sent fierce Discord with
the ensign of war in her hands to the ships of the Achaeans. She
took her stand by the huge black hull of Ulysses' ship which was
middlemost of all, so that her voice might carry farthest on either
side, on the one hand towards the tents of Ajax son of Telamon, and on
the other towards those of Achilles- for these two heroes,
well-assured of their own strength, had valorously drawn up their
ships at the two ends of the line. There she took her stand, and
raised a cry both loud and shrill that filled the Achaeans with
courage, giving them heart to fight resolutely and with all their
might, so that they had rather stay there and do battle than go home
in their ships.
The son of Atreus shouted aloud and bade the Argives gird themselves
for battle while he put on his armour. First he girded his goodly
greaves about his legs, making them fast with ankle clasps of
silver; and about his chest he set the breastplate which Cinyras had
once given him as a guest-gift. It had been noised abroad as far as
Cyprus that the Achaeans were about to sail for Troy, and therefore he
gave it to the king. It had ten courses of dark cyanus, twelve of
gold, and ten of tin. There were serpents of cyanus that reared
themselves up towards the neck, three upon either side, like the
rainbows which the son of Saturn has set in heaven as a sign to mortal
men. About his shoulders he threw his sword, studded with bosses of
gold; and the scabbard was of silver with a chain of gold wherewith to
hang it. He took moreover the richly-dight shield that covered his
body when he was in battle- fair to see, with ten circles of bronze
running all round see, wit it. On the body of the shield there were
twenty bosses of white tin, with another of dark cyanus in the middle:
this last was made to show a Gorgon's head, fierce and grim, with Rout
and Panic on either side. The band for the arm to go through was of
silver, on which there was a writhing snake of cyanus with three heads
that sprang from a single neck, and went in and out among one another.
On his head Agamemnon set a helmet, with a peak before and behind, and
four plumes of horse-hair that nodded menacingly above it; then he
grasped two redoubtable bronze-shod spears, and the gleam of his
armour shot from him as a flame into the firmament, while Juno and
Minerva thundered in honour of the king of rich Mycene.
Every man now left his horses in charge of his charioteer to hold
them in readiness by the trench, while he went into battle on foot
clad in full armour, and a mighty uproar rose on high into the
dawning. The chiefs were armed and at the trench before the horses got
there, but these came up presently. The son of Saturn sent a portent
of evil sound about their host, and the dew fell red with blood, for
he was about to send many a brave man hurrying down to Hades.
The Trojans, on the other side upon the rising slope of the plain,
were gathered round great Hector, noble Polydamas, Aeneas who was
honoured by the Trojans like an immortal, and the three sons of
Antenor, Polybus, Agenor, and young Acamas beauteous as a god.
Hector's round shield showed in the front rank, and as some baneful

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Ami, Chez Nos Francois

Ami, chez nos Français ma muse voudrait plaire;
Mais j'ai fui la satire à leurs regards si chère.
Le superbe lecteur, toujours content de lui,
Et toujours plus content s'il peut rire d'autrui,
Veut qu'un nom imprévu, dont l'aspect le déride,
Égayé au bout du vers une rime perfide;
Il s'endort si quelqu'un ne pleure quand il rit.
Mais qu'Horace et sa troupe irascible d'esprit
Daignent me pardonner, si jamais ils pardonnent:
J'estime peu cet art, ces leçons qu'ils nous donnent
D'immoler bien un sot qui jure en son chagrin,
Au rire âcre et perçant d'un caprice malin.
Le malheureux déjà me semble assez à plaindre
D'avoir, même avant lui, vu sa gloire s'éteindre
Et son livre au tombeau lui montrer le chemin,
Sans aller, sous la terre au trop fertile sein,
Semant sa renommée et ses tristes merveilles,
Faire à tous les roseaux chanter quelles oreilles
Sur sa tête ont dressé leurs sommets et leurs poids.

Autres sont mes plaisirs. Soit, comme je le crois,
Que d'une débonnaire et généreuse argile
On ait pétri mon âme innocente et facile;
Soit, comme ici, d'un oeil caustique et médisant,
En secouant le front, dira quelque plaisant,
Que le ciel, moins propice, enviât à ma plume
D'un sel ingénieux la piquante amertume,
J'en profite à ma gloire, et je viens devant toi
Mépriser les raisins qui sont trop hauts pour moi.
Aux reproches sanglants d'un vers noble et sévère
Ce pays toutefois offre une ample matière:
Soldats tyrans du peuple obscur et gémissant,
Et juges endormis aux cris de l'innocent;
Ministres oppresseurs, dont la main détestable
Plonge au fond des cachots la vertu redoutable.
Mais, loin qu'ils aient senti la fureur de nos vers,
Nos vers rampent en foule aux pieds de ces pervers,
Qui savent bien payer d'un mépris légitime
Le lâche qui pour eux feint d'avoir quelque estime.
Certe, un courage ardent qui s'armerait contre eux
Serait utile au moins s'il était dangereux;
Non d'aller, aiguisant une vaine satire,
Chercher sur quel poète on a droit de médire;
Si tel livre deux fois ne s'est pas imprimé,
Si tel est mal écrit, tel autre mal rimé.

Ainsi donc, sans coûter de larmes à personne,
A mes goûts innocents, ami, je m'abandonne.
Mes regards vont errant sur mille et mille objets.
Sans renoncer aux vieux, plein de nouveaux projets,

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Victor Hugo

D'après Albert Dürer

Le frêle esquif sur la mer sombre
Sombre;
La foudre perce d'un éclair
L'air.

C'est minuit. L'eau gémit, le tremble
Tremble,
Et tout bruit dans le manoir
Noir;

Sur la tour inhospitalière
Lierre,
Dans les fossés du haut donjon,
Jonc;

Dans les cours, dans les colossales
Salles,
Et dans les cloîtres du couvent,
Vent.

La cloche, de son aile atteinte,
Tinte,
Et son bruit tremble en s'envolant
Lent.

Le son qui dans l'air se disperse
Perce
La tombe où le mort inconnu,
Nu,

Épelant quelque obscur problème
Blême,
Tandis qu'au loin le vent mugit,
Gît.

Tous se répandent dans les ombres,
Sombres,
Rois, reines, clercs, soudards, nonnains,
Nains.

La voix qu'ils élèvent ensemble,
Semble
Le dernier soupir qu'un mourant
Rend.

Les ombres vont au clair de lune,
L'une
En mitre et l'autre en chaperon
Rond.

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