Latest quotes | Random quotes | Vote! | Latest comments | Submit quote

Quotes about j'aime, page 5

L'agonie

Vous qui m'aiderez dans mon agonie,
Ne me dites rien ;
Faites que j'entende un peu d'harmonie,
Et je mourrai bien.

La musique apaise, enchante et délie
Des choses d'en bas :
Bercez ma douleur ; je vous en supplie,
Ne lui parlez pas.

Je suis las des mots, je suis las d'entendre
Ce qui peut mentir ;
J'aime mieux les sons qu'au lieu de comprendre
Je n'ai qu'à sentir ;

Une mélodie où l'âme se plonge
Et qui, sans effort,
Me fera passer du délire au songe,
Du songe à la mort.

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

L’Art Des Transports De L’Ame

L'art, des transports de l'âme est un faible interprète:
L'art ne fait que des vers; le coeur seul est poète.
Sous sa fécondité le génie opprimé
Ne peut garder l'ouvrage en sa tête formé.
Malgré lui, dans lui-même, un vers sûr et fidèle
Se teint de sa pensée et s'échappe avec elle.
Son coeur dicte; il écrit. A ce maître divin
Il ne fait qu'obéir et que prêter sa main.
S'il est aimé, content, si rien ne le tourmente,
Si la folâtre joie et la jeunesse ardente
Étalent sur son teint l'éclat de leurs couleurs,
Ses vers, frais et vermeils, pétris d'ambre et de fleurs,
Brillants de la santé qui luit sur son visage,
Trouvent doux d'être au monde et que vieillir est sage.
Si, pauvre et généreux, son coeur vient de souffrir
Aux cris d'un indigent qu'il n'a pu secourir;
Si la beauté qu'il aime, inconstante et légère,
L'oublie en écoutant une amour étrangère;
De sables douloureux si ses flancs sont brûlés,
Ses tristes vers en deuil, d'un long crêpe voilés,

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

La glycine est fanée et morte est l'aubépine

La glycine est fanée et morte est l'aubépine ;
Mais voici la saison de la bruyère en fleur
Et par ce soir si calme et doux, le vent frôleur
T'apporte les parfums de la pauvre Campine.

Aime et respire-les, en songeant à son sort
Sa terre est nue et rêche et le vent y guerroie ;
La mare y fait ses trous, le sable en fait sa proie
Et le peu qu'on lui laisse, elle le donne encor.

En automne, jadis, nous avons vécu d'elle,
De sa plaine et ses bois, de sa pluie et son ciel,
Jusqu'en décembre où les anges de la Noël
Traversaient sa légende avec leurs grands coups d'aile.

Ton coeur s'y fit plus sûr, plus simple et plus humain ;
Nous y avons aimé les gens des vieux villages,
Et les femmes qui nous parlaient de leur grand âge
Et de rouets déchus qu'avaient usés leurs mains.

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

La vieille

Comme des mains
Coupées,
Les feuilles choient sur les chemins,
Les prés et les cépées.

La vieille au mantelet de cotonnade,
Capuchon bas jusqu'au menton,
A sauts menus, sur un bâton,
Trimballe aux champs sa promenade.

Taupes, souris, mulots et rats
Trottent et radotent après ses pas.
Les troncs et les taillis se parlent ;
Et les oiseaux : hérons, grèbes et harles,
Font comme une bataille d'ailes
Et de signes, au-devant d'elle.

Sut-on jamais de quels pays elle est venue ?
Des bateleurs qui s'en venaient d'ailleurs
Un dimanche, sur les routes, l'ont reconnue.

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share
Victor Hugo

Aux arbres

Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! - vous m'avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée,
Un nuage, un oiseau, m'occupent tout un jour.
La contemplation m'emplit le coeur d'amour.
Vous m'avez vu cent fois, dans la vallée obscure,
Avec ces mots que dit l'esprit à la nature,
Questionner tout bas vos rameaux palpitants,
Et du même regard poursuivre en même temps,
Pensif, le front baissé, l'oeil dans l'herbe profonde,
L'étude d'un atome et l'étude du monde.
Attentif à vos bruits qui parlent tous un peu,
Arbres, vous m'avez vu fuir l'homme et chercher Dieu!
Feuilles qui tressaillez à la pointe des branches,
Nids dont le vent au loin sème les plumes blanches,
Clairières, vallons verts, déserts sombres et doux,
Vous savez que je suis calme et pur comme vous.

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

Bien, je l'ay dit, je le confesse

Bien, je l'ay dit, je le confesse,
Que nul ne te pourroit aimer
Autant que je t'aime, Maistresse,
Sçachant mieux qu'autre t'estimer :
Car d'autant que je cognoy plus
Et tes beautez et tes vertus,
D'autant ma Francine je doy
Mettre plus grande amour en toy.

Un autre moins digne, peut estre,
Du premier coup s'éblouira,
Et ne te pouvant pas conoistre
Un fol amour en souffrira,
Pour un rayon de ta beauté
Perdant de raison la clarté,
Et par trop vaine passion
T'offrira son affection.

Mais dy : quel service agreable
D'un tel fol pourras tu tirer,

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

L'orgueil

Non plus parce qu'il vit d'angoisse et de souffrance,
Mais parce qu'à chaque heure il crée une espérance,
L'âpre univers est plein de foi.
Il n'importe que sous les toits,
Dans les demeures,
Quand le jour naît ou qu'il décroît,
Les prières au Christ en croix
Se meurent.

Efforts multipliés en tous les lieux du monde,
C'est vous qui recélez les croyances profondes :
Qui risque et qui travaille, croit ;
Qui cherche et qui invente, croit encore ;
Les lumières de chaque aurore
Ressuscitent, fatalement, au fond des coeurs
La confiance en leur ardeur.

Désormais c'est l'orgueil qui s'attaque au mystère
Que toujours nous propose et nous cause la terre,
Orgueil jeune et joyeux qui se mue en ferveur

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share

L'Est, l'Ouest, le Sud, le Nord

Quand tu marches, le pas rythmé, le long des champs,
Aime à nommer pour te plaire à toi-même
Le sud, l'ouest, l'est, le nord,
Mots clairs et doux, mots terribles et forts,
Qui décorent les beaux poèmes.

Qu'ils t'évoquent les bois, les monts et le soleil ;
Qu'ils t'évoquent la mer et le grand port vermeil
Illuminant là-bas les confins de la terre ;
Qu'ils t'évoquent la brousse et les déserts de feu
Et le minaret blanc sur le ciel rouge et bleu
Ou le gel coruscant des montagnes polaires.

Au mois d'avril, au mois de mai,
Le bras ballant, le pas rythmé,
Aime à dire et à redire, pour t'y complaire,
Leurs syllabes autoritaires.

Aux jours d'été, quand midi bout,
Ils sont pareils à quatre aigles qui, tout à coup

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share
Victor Hugo

Dans le jardin

Jeanne et Georges sont là. Le noir ciel orageux
Devient rose, et répand l'aurore sur leurs jeux ;
Ô beaux jours ! Le printemps auprès de moi s'empresse ;
Tout verdit ; la forêt est une enchanteresse ;
L'horizon change, ainsi qu'un décor d'opéra ;
Appelez ce doux mois du nom qu'il vous plaira,
C'est mai, c'est floréal ; c'est l'hyménée auguste
De la chose tremblante et de la chose juste,
Du nid et de l'azur, du brin d'herbe et du ciel ;
C'est l'heure où tout se sent vaguement éternel ;
C'est l'éblouissement, c'est l'espoir, c'est l'ivresse ;
La plante est une femme, et mon vers la caresse ;
C'est, grâce aux frais glaïeuls, grâce aux purs liserons,
La vengeance que nous poètes nous tirons
De cet affreux janvier, si laid ; c'est la revanche
Qu'avril contre l'hiver prend avec la pervenche ;
Courage, avril ! Courage, ô mois de mai ! Ciel bleu,
Réchauffe, resplendis, sois beau ! Bravo, bon Dieu !
Ah ! jamais la saison ne nous fait banqueroute.
L'aube passe en semant des roses sur sa route.

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share
Victor Hugo

Ce qui n'a pas encore de nom

Qui que tu sois, écoute : Il est.

Qu'est-il ?

Renonce !
L'ombre est la question, le monde est la réponse.
Il est. C'est le vivant, le vaste épanoui !
Ce que contemple au loin le soleil ébloui,
C'est lui. Les cieux, vous, nous, les étoiles, poussière !
Il est l'oeil gouffre, ouvert au fond de la lumière,
Vu par tous les flambeaux, senti par tous les nids,
D'où l'univers jaillit en rayons infinis.
Il regarde, et c'est tout. Voir suffit au sublime.
Il crée un monde rien qu'en voyant un abîme ;
Et cet être qui voit, ayant toujours été,
A toujours tout créé de toute éternité.
Quand la bouche d'en bas touche à ce nom suprême,
L'essai de la louange est presque lé blasphème.
Pas d'explication donc ! Fais mettre à genoux
Ta pensée, et deviens un regard, comme nous.

[...] Read more

poem by Report problemRelated quotes
Added by Poetry Lover
Comment! | Vote! | Copy!

Share
 

<< < Page 5 >

Search


Recent searches | Top searches